Nouvelles

Des nouvelles du monde. Livre 1, épisode 5.

Y F’rait beau voir – Chroniques des Nouveaux Mondes

Chroniques des Nouveaux Mondes

Jean-Marc Ligny

Des Chroniques de la Lune Noire aux Chroniques des Raven, les dieux savent que les littératures de l’imaginaire sont remplies d’une volonté chronicatrice – je suis sûr que ça se dit – parfois jusqu’à l’encombrement. Bien souvent, d’ailleurs, force est d’admettre que la plupart de ces chroniques ont pour cadre un univers qu’on pourrait qualifier de fantasy.

Sur le ouèbe aussi, on peut voir que cette sur-abondance de « chroniques » à tous les coins de clic est sans limite. Les Chroniques de Mi (blog), les Chroniques de Bi (vlog), Chroniques « à-peu-près-exactes » de Si (actu), Chroniques d’un Boui (politique)… tout se chronique partout et par tous. Il m’arrive également de parler de chroniques pour mes papiers digitaux.

Pourtant on oublie souvent que, comme pour toute chose, il existe certains esprits taquins qui aiment prendre à rebrousse poil les lies lieux communs pour mieux les réinventer. Et c’est exactement le cas aujourd’hui avec ces Chroniques des Nouveaux Mondes signées de l’infatigable Jean-Marc Ligny, dont nous avions déjà découvert la version remaniée d’Inner City lors de notre escapade cyberpunk.

Un beau triptyque bien bleu comme le fond de tes yeux… wouhou ♪♫

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Le Volcryn (Nightflyers)

Le Volcryn (Nightflyers)
suivi par Nightflyers (Nightflyers) et Event Horizon : le vaisseau de l’au-delà (Event Horizon)

George R. R. Martin

Robert Collector / Paul W.S. Anderson

On m’a souvent demandé pourquoi je ne parlais pas plus d’auteurs très populaires sur ce site. Parfois, même, on me l’a reproché. On me l’a même conseillé afin d’attirer plus de trafic et déchaîner les passions. Bon, je ne vous cache pas que je n’ai pris en compte ni les uns, ni les autres ; après tout je reste un faquin.

Par contre dans mes billets Y F’rait beau voir, j’ai essayé d’aborder des oeuvres plus populaires en les présentant rapidement, notamment avec J.K. Rowling et J.R.R. Tolkien. Mais il en manque, le public exigeant n’est jamais repu, il en veut toujours plus à se mettre sous la dent. Où sont les Asimov ? Où sont les Pratchett ? Où sont les Bernard Henri Levy ?

J’ai plusieurs raisons à cela. Déjà que, si je n’en parle pas, c’est probablement que je n’ai rien à en dire : soit que tout ait été déjà dit ailleurs (et probablement en mieux que ce que je pourrais faire), soit parce que je ne les ai pas lus, ces fameux auteurs [coucou Terry]. Alors si, quand !, je m’attaque à l’un d’entre eux, puisque ça finira par arriver éventuellement [cet anglicisme n’est pas heureux, mais il me plait], j’essaierai de le faire de façon intelligente, pour sortir des lieux communs et des textes rabattus dans tous les sens. Encore une fois, il y a la section Y F’rait beau voir pour cela.

Et aujourd’hui, ce jour est arrivé pour l’ami George Ronald Raymond Reuel Richard Martin. Vous le connaissez pour sa saga fleuve au lent cours et son adaptation à l’écran ? Je vous invite à le découvrir pour une autre de ses oeuvres, beaucoup plus courte mais encore adaptée à l’écran.

Un petit ouvrage qui pulse une écriture qu'on ne qualifierait pas de sensationnelle mais de bigrement efficace !

Un petit ouvrage qui pulse une écriture qu’on ne qualifierait pas de sensationnelle mais de bigrement efficace !

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Le Choix (The Choice)

Le Choix (The Choice)

Paul J. McAuley

 Il est parfois des hasards qu’on ne peut expliquer. Vous me direz, c’est le principe même du hasard, d’être hasardeux, imprévisible et souvent inexplicable. Certes. Mais parmi ces hasards, certains me marquent plus que les autres, peut-être parce qu’ils m’arrivent plus souvent – ou simplement que je me rends compte plus souvent qu’ils m’arrivent, tout n’est parfois qu’une question de point de vue -, qui sait. Ce sont les hasards d’emploi du temps.

Deux exemples se sont produits au mois de mai dernier. Alors que, récemment déménagé sur Dijon, je croisais lors d’un week end sur Lyon un camarade en charge de la programmation d’AOA Production pour les Intergalactiques de Lyon, il me proposait de modérer une table ronde lors de cette édition 2016, le 15 mai. Elle devait s’intituler « Big Brother is adapting you » –> Cinéma et littérature, quand les utopies virent au cauchemar avec Sara Doke, Raphaël Colson, Ginger Force, P.J. McAuley. A cette époque je terminais la lecture du Marteau de Dieu d’Arthur C. Clarke et je fus frappé – OWCH! – de voir à quel point ce petit roman me donnait des pistes précises pour développer un angle d’attaque pour préparer l’intervention.

Et puis, le 15 mai arrivant, la table ronde s’est déroulée sans que je réalise réellement que le petit bouquin, récupéré en librairie quelques jours plus tôt, que j’avais pris pour m’accompagner sur cette journée n’était autre qu’un bouquin de Paul J. McAuley, l’un des intervenants et que plusieurs des thèmes abordés par notre table ronde étaient abordés dans ses lignes.

Des fois, dans ces moments-là, on se dit que la boucle est bouclée et on se prête à sourire à ces coïncidences sans incidence. Et encore, ces sourires-là, ce n’est rien comparé à ceux que vous aurez en finissant le bouquin.

Une Heure Lumière, chez Le Bélial', une collection à l'univers visuel très réussi, signé Aurélien Police.

Une Heure Lumière, chez Le Bélial’, une collection à l’univers visuel très réussi, signé Aurélien Police.

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Les Pirates

Les Pirates

Luc Jeand’Heur

Je sais ce que vous allez dire. Il y a déjà un article appelé Les Pirates. Sauf que celui-là, il n’était pas en italique. Parce que c’était une rubrique triangulatoire, parfaitement madame la marquise. Alors que là il s’agit d’un texte de fiction. Donc il s’écrira Les Pirates à l’avenir. Alors ça fait léger, hein, comme différence. Mais si vous n’êtes pas contents, vous pouvez toujours aller vous plaindre auprès de LorianO, après tout c’est de ça faut si j’en suis aujourd’hui au point de faire des considérations typographiques.

Bon, cette intro foireuse était pour tenter de masquer le fait que je n’aie pas posté ici depuis plus d’une semaine, une absence inhabituelle j’en conviens. Tout cela est dû à un petit combo viral d’outre-Rhin apporté par un ami attentionné qui m’a laissé cloué au tapis à me vider littéralement de tout ce que j’avais : joie de vivre, bile et substances fécales. Avec la fièvre et les courbatures qui vont avec. Le tout me laissant triste compagnon d’un chat traumatisé qui n’ose plus m’approcher de crainte de se voir recouvert d’une substance visqueuse et a priori vachement moins bonne que son propre vomi.

Et comme je ne suis pas totalement opérationnel, on va y aller tout doux, avec un tout petit texte, qui porte un titre cool : Les Pirates. Euh non. Les Pirates. Qu’on dise que je suis incontinent, soit, mais inconstant, ça, jamais !

Et puis c’est beau l’Europe.

Normalement leur jolly roger est noir. Mais là, en rouge, faut avouer, ça pète, hein.

Normalement leur jolly roger est noir. Mais là, en rouge, faut avouer, ça pète, hein.

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Rapport Minoritaire (Minority Report) / Souvenirs à Vendre (Total Recall)

Rapport minoritaire (Minority Report) & Souvenirs à vendre (We can remember it for you wholesale)
Minority Report & Total Recall + Total Recall : Mémoires Programmées (Total Recall)

Philip K. Dick / Steven Spielberg
Paul Verhoenven / Len Wiseman

Gros titre. En même temps, je voudrais pas dire mais si vous lisez entre les lignes, vous pouvez aisément vous rendre compte qu’il s’agit d’étudier cinq oeuvres – deux nouvelles et trois films – de quatre auteurs différents, rien que ça.

Alors dit comme ça, ça parait pompeux – Boom! – mais ne vous inquiétez pas. On ne va pas étudier chaque film en détail comme pourrait le faire un Lemming Affranchi. Non non, on n’aura pas cette prétention. Ce qui est clairement l’objectif ici, c’est de continuer de dresser un portrait temporel de l’évolution de l’imagerie cyberpunk dans les mentalités collectives. Ce travail, commencé avec deux gros articles sur Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? / Blade Runner, du même P.K. Dick et son adaptation par Ridley Scott, et sur Neuromancien de William Gibson ainsi que, plus récemment, sur l’essai de sociologie urbaine Au-delà de Blade Runner par l’historien américain Mike Davis, qui nous permettait d’étudier le glissement des références politiques et sociales à la pop-culture cyber des Etats-Unis à l’Europe en vingt à trente ans.

Aujourd’hui, nous allons essayer de voir comment d’un Philip K. Dick torturé, on en vient à une imagerie et une adaptation particulièrement orientée sans que cela choque outre mesure et, mieux !, sans que cela ne dénature forcément l’oeuvre d’origine.

Intriguant ? Mais nous n’avez encore rien lu !

Un nom et des titres qui claquent. C'est aussi ça la formidable résonance culturelle de P.K. Dick.

Un nom et des titres qui claquent. C’est aussi ça la formidable résonance culturelle de P.K. Dick.

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