Présentation

Y F’rait beau voir – Chroniques des Nouveaux Mondes

Chroniques des Nouveaux Mondes

Jean-Marc Ligny

Des Chroniques de la Lune Noire aux Chroniques des Raven, les dieux savent que les littératures de l’imaginaire sont remplies d’une volonté chronicatrice – je suis sûr que ça se dit – parfois jusqu’à l’encombrement. Bien souvent, d’ailleurs, force est d’admettre que la plupart de ces chroniques ont pour cadre un univers qu’on pourrait qualifier de fantasy.

Sur le ouèbe aussi, on peut voir que cette sur-abondance de « chroniques » à tous les coins de clic est sans limite. Les Chroniques de Mi (blog), les Chroniques de Bi (vlog), Chroniques « à-peu-près-exactes » de Si (actu), Chroniques d’un Boui (politique)… tout se chronique partout et par tous. Il m’arrive également de parler de chroniques pour mes papiers digitaux.

Pourtant on oublie souvent que, comme pour toute chose, il existe certains esprits taquins qui aiment prendre à rebrousse poil les lies lieux communs pour mieux les réinventer. Et c’est exactement le cas aujourd’hui avec ces Chroniques des Nouveaux Mondes signées de l’infatigable Jean-Marc Ligny, dont nous avions déjà découvert la version remaniée d’Inner City lors de notre escapade cyberpunk.

Un beau triptyque bien bleu comme le fond de tes yeux… wouhou ♪♫

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Y F’rait Beau Voir – 1984 (Nineteen Eighty-Four)

1984 (Nineteen Eighty-Four)

George Orwell

A lire sur ça.

Il y a quelques années, quand j’étais au collège, j’avais une prof d’histoire, Mademoiselle Barbier, qui confortait, encore et encore, cours après cours, ma passion pour l’histoire. Mais elle me glissait de temps à autre des petites références à des bouquins à lire. J’avais déjà dévoré tout (littéralement) Tolkien mais j’ai encore découvert, par le truchement d’une tante aussi, Le Royaume de Tobin de Lynn FellewingLes Aventuriers de la mer et L’Assassin Royal de Robin Hobb, et plein d’autres…

Mais j’avais aussi, et j’en parlais dans l’article sur Le Feu de Barbusse, la chance d’avoir une prof de français merveilleuse, Madame Dupâquier, qui m’avait fait étudier en classe Dino Buzzati, un peu d’Arthur C. Clarke et de Heinlein et surtout George Orwell.

Pour coller au programme d’histoire sur la deuxième guerre mondiale, on s’était tapé une masse d’uchronies et de dystopies comme Pauvre petit garçon ! (dans Le K) de Buzzati ou encore La Ferme des Animaux d’Orwell. Et elles voyaient bien que j’adorais, les bougresses.

Et c’est pourquoi elles sont venues m’annoncer, un jour, qu’il fallait que je lise un certain bouquin, qui sonnait comme une année de quand je n’étais pas né. Paraissait même que ça me plairait. Et paf, le meilleur livre de tous les temps.

Si je m’y attendais.

“If you want a picture of the future, imagine a boot stamping on a human face—for ever.”

“If you want a picture of the future, imagine a boot stamping on a human face—for ever.”

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Y F’rait Beau Voir / Les Aventures de Tom Bombadil

Les Aventures de Tom Bombadil (The Adventures of Tim Bombadil)

J. R. R. Tolkien

John Ronald Reuel Tolkien a déjà tant et tant été débattu sur le net multimodal. Que vous alliez sur Tolkiendil ou Elbakin et vous trouverez des dizaines de plumes toute plus au faîte du linguiste d’Oxford que votre serviteur. Ceci explique en partie le fait que je n’aborde que très peu le Eru Iluvatar de la fantasy.

Rajoutez à cela une chiée, chaque année, de nouveautés à prendre en compte, et vous vous retrouvez à devoir faire des priorités dans vos papiers. Et, même à deux articles par semaine, vous vous rendez-compte que, tout important qu’il fut pour vous, le professeur anglais doit céder sa place.

C’est pour ce genre de cas que j’ai monté ce format des Y F’rait Beau Voir qui, après 18 mois, semble avoir fait ses preuves et conquis un bon lectorat. Tant mieux ! Alors, après Le Silmarillion et Roverandom, nous revoilà à nous intéresser à cet écrivain formidable, clef de voûte d’univers littéraires modernes quasi inenvisageables sans ses travaux préliminaires.

Et comme cela fait longtemps que je ne vous ai pas parlé de poésie et que, quitte à parler de Tolkien, autant prendre un ouvrage différent de ce qu’on lit partout, aujourd’hui on va parler du plus grand mystère des Terres du Milieu : Tom Bombadil.

Les couvertures de John Howe rendent n'importe quelle édition poche aussi sexy qu'un grand format. Même si l'illustration des Aventures de Tom Bombadil est issue du Hobbit.

Les couvertures de John Howe rendent n’importe quelle édition poche aussi sexy qu’un grand format. Même si l’illustration des Aventures de Tom Bombadil est issue du Hobbit.

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Y F’rait beau voir – Le Lion de Macédoine

Le Lion de Macédoine (Lion of Macedon)

David Gemmell

J’étais revenu en tout début d’année sur les premières amoures de La Faquinade. Le premier juillet 2014 sortait le premier article de ce qui n’était alors qu’une simple occupation oisive. Et déjà, c’était David Gemmell qui lançait la machine, avec son Dark Moon chez Milady.

L’ouvrage, bien que passable comparé à l’oeuvre de l’auteur, inaugurait le goût de La Faquinade pour les explorations d’univers fouillés, les plongées dans les cohérences internes et l’incroyable style anglo-saxon qui a tant et tant hanté ses nuits depuis.

Le cinq janvier dernier, donc, je revenais le coeur gros d’avoir laissé trop de temps couler depuis ce premier article, sur l’auteur britannique et m’attelais à lire et comprendre L’Echo du Grand Chant, merveilleuse fresque de la fin d’un temps et témoin indiscutable de la passation de pouvoir de l’histoire à la légende. De la fondation des mythes.

Plus que jamais depuis, j’ai ressenti le besoin de me replonger dans l’un des livres qui m’a fait basculer dans le côté obscur des littératures de l’imaginaire – celui avec des cookies, des peaux de bêtes et des vaisseaux de l’espace – lorsque j’étais encore au lycée. Et ce bouquin, c’est Le Lion de Macédoine.

Le glabre faciès de l'homme de poussière qui ne laisse pas de Thrace.

Le glabre faciès de l’homme de poussière qui ne laisse pas de Thrace. Sinon vous pouvez lire ça.

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Y F’rait beau voir – Jonathan Strange et Mr. Norrel

Jonathan Strange et Mr. Norrel (Jonathan Strange & Mr. Norrel)

Susanna Clarke

 Cela fait un bon moment que j’attends pour écrire un article sur le chef d’oeuvre de Susanna Clarke. A vrai dire, le roman m’a été offert en juillet 2014, par un ami et collègue libraire et j’en ai commencé la lecture en septembre. 2015, certes. J’avais bien entendu été titillé par l’arrivée du programme télévisé éponyme et, on ne va pas se mentir, j’adore le style, mais on y reviendra.

Le romanv se détache de pas mal du reste de ce qui a été présenté dans nos Y F’rait beau voir. Ni historique à proprement parler, ni une sorte de roman d’aventure au message oublié dans la poussières des étagères des bibliothèques de banlieue. Il aurait également mérité bien plus que cette simple rubrique à but présentatif mais, que voulez-vous, tout a déjà été dit, en mieux, ailleurs.

Il n’en reste pas moins que, tout l’un dans l’autre, l’ouvrage fait briller les joyaux d’une littérature dont on n’a, malheureusement, que trop peu souvent l’habitude de côtoyer.

Un ouvrage qui est aussi élégant que bien. C'est dire s'il est élégant !

Un ouvrage qui est aussi élégant que bien. C’est dire s’il est élégant !

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