Folio

Y F’rait Beau Voir – 1984 (Nineteen Eighty-Four)

1984 (Nineteen Eighty-Four)

George Orwell

A lire sur ça.

Il y a quelques années, quand j’étais au collège, j’avais une prof d’histoire, Mademoiselle Barbier, qui confortait, encore et encore, cours après cours, ma passion pour l’histoire. Mais elle me glissait de temps à autre des petites références à des bouquins à lire. J’avais déjà dévoré tout (littéralement) Tolkien mais j’ai encore découvert, par le truchement d’une tante aussi, Le Royaume de Tobin de Lynn FellewingLes Aventuriers de la mer et L’Assassin Royal de Robin Hobb, et plein d’autres…

Mais j’avais aussi, et j’en parlais dans l’article sur Le Feu de Barbusse, la chance d’avoir une prof de français merveilleuse, Madame Dupâquier, qui m’avait fait étudier en classe Dino Buzzati, un peu d’Arthur C. Clarke et de Heinlein et surtout George Orwell.

Pour coller au programme d’histoire sur la deuxième guerre mondiale, on s’était tapé une masse d’uchronies et de dystopies comme Pauvre petit garçon ! (dans Le K) de Buzzati ou encore La Ferme des Animaux d’Orwell. Et elles voyaient bien que j’adorais, les bougresses.

Et c’est pourquoi elles sont venues m’annoncer, un jour, qu’il fallait que je lise un certain bouquin, qui sonnait comme une année de quand je n’étais pas né. Paraissait même que ça me plairait. Et paf, le meilleur livre de tous les temps.

Si je m’y attendais.

“If you want a picture of the future, imagine a boot stamping on a human face—for ever.”

“If you want a picture of the future, imagine a boot stamping on a human face—for ever.”

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Rapport Minoritaire (Minority Report) / Souvenirs à Vendre (Total Recall)

Rapport minoritaire (Minority Report) & Souvenirs à vendre (We can remember it for you wholesale)
Minority Report & Total Recall + Total Recall : Mémoires Programmées (Total Recall)

Philip K. Dick / Steven Spielberg
Paul Verhoenven / Len Wiseman

Gros titre. En même temps, je voudrais pas dire mais si vous lisez entre les lignes, vous pouvez aisément vous rendre compte qu’il s’agit d’étudier cinq oeuvres – deux nouvelles et trois films – de quatre auteurs différents, rien que ça.

Alors dit comme ça, ça parait pompeux – Boom! – mais ne vous inquiétez pas. On ne va pas étudier chaque film en détail comme pourrait le faire un Lemming Affranchi. Non non, on n’aura pas cette prétention. Ce qui est clairement l’objectif ici, c’est de continuer de dresser un portrait temporel de l’évolution de l’imagerie cyberpunk dans les mentalités collectives. Ce travail, commencé avec deux gros articles sur Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? / Blade Runner, du même P.K. Dick et son adaptation par Ridley Scott, et sur Neuromancien de William Gibson ainsi que, plus récemment, sur l’essai de sociologie urbaine Au-delà de Blade Runner par l’historien américain Mike Davis, qui nous permettait d’étudier le glissement des références politiques et sociales à la pop-culture cyber des Etats-Unis à l’Europe en vingt à trente ans.

Aujourd’hui, nous allons essayer de voir comment d’un Philip K. Dick torturé, on en vient à une imagerie et une adaptation particulièrement orientée sans que cela choque outre mesure et, mieux !, sans que cela ne dénature forcément l’oeuvre d’origine.

Intriguant ? Mais nous n’avez encore rien lu !

Un nom et des titres qui claquent. C'est aussi ça la formidable résonance culturelle de P.K. Dick.

Un nom et des titres qui claquent. C’est aussi ça la formidable résonance culturelle de P.K. Dick.

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Carnets de Faquin – L’Or

L’Or
"La pierre à Bérard.
C'est là que tu lisais l'histoire du Général Suter qui a conquis la Californie aux Etats-Unis et qui, milliardaire, a été ruiné par la découverte de mines d'or sur ses terres, non ? M'est avis que tu as longtemps paressé dans cette vallée où j'ai travaillé au défrichement des sols."
Voilà ce qu'on m'a dit tantôt, quand j'arpentais une piste raide. L'homme était rêche et son parler bourru. Je l'avais croisé en montant là où lui descendait. Il avait la mine triste de ceux qui ont trop sillonné les étendues solitaires du Nord. Ses yeux étaient perdus sous une broussaille indomptable formée conjointement par ses sourcils hirsutes et son abondante barbe. Ses rares cheveux épars collaient à son front alors qu'il enlevait son chapeau pour se passer un chiffon humide sur le crâne.
Je remarquai que ses mains étaient toutes pareilles à son visage, burinées et marquées par les innombrables heures de travail qu'elles avaient passé à serrer le manche de quelque outil ou à gratter les sols. Ses ongles et les jointures de ses mains étaient noirs.
Je l'ai regardé dans le blanc des yeux et je lui ai dit : "Je viens pour l'or."
Torrent descendant du Plan Glacier jusque sur la plateau du refugre de Miage, Alpes Françaises.

Torrent descendant du Plan Glacier jusque sur la plateau du refugre de Miage, Alpes françaises.

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Y F’rait Beau VOir – L’Or

L’Or

Blaise Cendrars

L’or est un élément chimique de symbole Au (du latin aurum) et de numéro atomique 79. Il s’agit d’un métal précieux très recherché et apprécié sous forme de parures ou de pièces de monnaie depuis l’aube des temps historiques. Ce métal au naturel se présente sous forme de pépites, qui peuvent avoir été réduites en poudre ou en paillettes, par érosion mécanique. Les diverses formes de sa répartition à l’état natif sont le filon, l’inclusion dans les roches ultrabasiques, les dépôts alluvionnaires résultant de l’érosion fluviale des roches mères.

Voilà, merci bonsoir, emballé c’est pesé, ite soupa est. Vous n’aimez pas la soupe ? Bon, alors vous pouvez rester un peu qu’on discute de ce qui nous rassemble aujourd’hui.

Pour finir ce court mois de juillet – court en termes de publications sur La Faquinade, on se comprend -, je déterre la section Y F’rait Beau Voir, lancée en janvier et qui vous présente chaque mois, de façon succincte, un ouvrage à lire ou relire. Et dans celui du mois, on va en profiter pour lancer une thématique qui va nous suivre un petit bout de temps, de même que préfigurer un nouveau format d’articles qui arrivera dès le mois prochain.

On est donc parti sur un chouette roman, un poil ancien, mais toujours aussi bon. Et puis, grâce à Wikipedia, vous aurez appris quelques caractéristiques de ce précieux métal.

Un ouvrage qui a vécu, a probablement voyagé et essuyé de beaux aléas. A l'image de son héros, et de son auteur. Mais ça, je le dis plu bas.

Un ouvrage qui a vécu, a probablement voyagé et essuyé de beaux aléas. A l’image de son héros, et de son auteur. Mais ça, je le dis plus bas.

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Y F’rait Beau Voir / Les Contes de Beedle le Barde

Les Contes de Beedle le Barde (The Tales of Beedle the Bard)

J. K. Rowling

Vous qui me lisez, avides lecteurs et prompts critiques, vous savez tout l’amour que je porte au roman jeunesse, qui pourrait, pour peu qu’on veuille être clairs pour ceux qui nous ont rejoint plus récemment,  se traduire de la sorte : hem… nope! Qu’est-ce à dire que ceci ? Certainement pas une critique, ne va pas croire cela fidèle lecteur, ni toi fruste critique, ce serait impropre – un peu comme comme ta chemise, gai lecteur, après qu’un preste critique t’aura renversé ta pinte de Bière au Beurre sur la tête.

J’ai lu plus que mon saoul de Bottero et de Rowling, pour ne citer qu’eux, et j’en suis bien content. Simplement, je me répète, ce n’est pas une lecture qui répond aux attentes qui sont les miennes quand je prends un livre au hasard dans une bibliothèque. Alors pourquoi, me direz vous, sagaces lecteurs et perspicaces critiques, pourquoi faire un article ici et maintenant sur un des ouvrages de l’univers étendu d’Harry Potter ?

Peut-être tout simplement parce que ça fait des vues. Pleins de vues. Et donc des sous – comment ça je suis bénévole ? Plus sérieusement, Les Contes de Beedle le Barde sont le meilleur exemple de contes modernes à disposition, et vous savez que c’est un thème qui me tient à cœur (voir). Avec une telle matière, il y a de quoi disserter longtemps.

Trois ouvrages fascicules ayant plusieurs points communs. Vous voulez savoir lesquels ? Lisez la suite !

Trois ouvrages fascicules ayant plusieurs points communs. Vous voulez savoir lesquels ? Lisez la suite !

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