anticipation

Le Marteau de Dieu (The Hammer of God)

Le Marteau de Dieu (The Hammer of God)

Arthur C. Clarke

 

Ces temps-ci, vous l’aurez remarqué, je suis dans le genre monomaniaque. On pourrait résumer de cette façon le quotidien du Faquin :

Gnagnagna cyberpunk gnagnagna faut qu’ça pète gnagnagna techno-futurs de merde gnagnagna l’espoir en sf c’est quoi au fond ? gnagnagna putain de fuite en avant gnagnagna tu bandes mou gnagnagna j’ai plus d’chips.

Bref, c’est pas la joie tous les jours. Mais, après avoir terminé mon petit scénario autoconvictionnel sur les Trois âges du cyberpunk (avec NeuromancienInner CityLa Voix brisée de Madharva), je me disais qu’il était temps de passer à autre chose. Et de revenir, chemin faisant, à de vieilles amours faquines qu’il m’était déjà arrivé d’aborder dans ces lignes. Mais comme le Prix Exégète arrive, je ne voulais pas perdre la main sur la science-fiction.

Alors je me suis dit que l’idéal, dans ces cas-là, c’était d’aller arpenter un vieux J’ai Lu Imaginaire. Et alors, bim bam boum !, que n’ai-je pas vu ? Un petit Arthur C. Clarke qui me faisait les yeux doux, bien fin et complètement dans le thème sur lequel je travaillais alors : à savoir la mise sur pied du plan de la table ronde que je modérais aux Intergalactiques de Lyon : « Big Brother is adapting you«  – Quand les utopies virent au cauchemar (si si, regardez, je suis en bas, ). Parce que Monsieur Clarke, c’est avant tout un grand bonhomme de l’anticipation, de l’utopie et aussi du regard critique.

Et bien, les p’tits gars, autant vous dire que je n’ai pas été déçu.

Non je ne suis pas fan du monsieur. Bon okay. Mais pourquoi un Skyhopper en arrière plan ? Parce que c'est sur la couverture des Fontaines du Paradis que Chris Foss a dessiné le prototype des croiseurs impériaux de Star Wars.

Non je ne suis pas fan du monsieur. Bon okay. Mais pourquoi un Skyhopper en arrière plan ? Parce que c’est sur la couverture des Fontaines du Paradis que Chris Foss a dessiné le prototype des croiseurs impériaux de Star Wars.

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Les Pirates

Les Pirates

Luc Jeand’Heur

Je sais ce que vous allez dire. Il y a déjà un article appelé Les Pirates. Sauf que celui-là, il n’était pas en italique. Parce que c’était une rubrique triangulatoire, parfaitement madame la marquise. Alors que là il s’agit d’un texte de fiction. Donc il s’écrira Les Pirates à l’avenir. Alors ça fait léger, hein, comme différence. Mais si vous n’êtes pas contents, vous pouvez toujours aller vous plaindre auprès de LorianO, après tout c’est de ça faut si j’en suis aujourd’hui au point de faire des considérations typographiques.

Bon, cette intro foireuse était pour tenter de masquer le fait que je n’aie pas posté ici depuis plus d’une semaine, une absence inhabituelle j’en conviens. Tout cela est dû à un petit combo viral d’outre-Rhin apporté par un ami attentionné qui m’a laissé cloué au tapis à me vider littéralement de tout ce que j’avais : joie de vivre, bile et substances fécales. Avec la fièvre et les courbatures qui vont avec. Le tout me laissant triste compagnon d’un chat traumatisé qui n’ose plus m’approcher de crainte de se voir recouvert d’une substance visqueuse et a priori vachement moins bonne que son propre vomi.

Et comme je ne suis pas totalement opérationnel, on va y aller tout doux, avec un tout petit texte, qui porte un titre cool : Les Pirates. Euh non. Les Pirates. Qu’on dise que je suis incontinent, soit, mais inconstant, ça, jamais !

Et puis c’est beau l’Europe.

Normalement leur jolly roger est noir. Mais là, en rouge, faut avouer, ça pète, hein.

Normalement leur jolly roger est noir. Mais là, en rouge, faut avouer, ça pète, hein.

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Les Enfants d’Icare (Childhood’s end)

Les Enfants d’Icare (Childhood’s End)

Arthur C. Clarke

 « Que ne demeurent les automnes
Quand sonne l’heure de nos folies
J’ai comme un bourdon qui résonne
Au clocher de ma nostalgie »

C’est en (ré)écoutant La Ruelle des Morts d’Hubert Felix Thiéfaine que j’ai pris soudainement conscience de l’incroyable paradoxe de ma conscience. Dans l’esprit du Vil Faquin, voyez-vous, qui dit nostalgie dit futur. Qui dit bourdon dit eschatologie. Et, par voie de conséquence, anticipation science-fictionnelle rétro-futuriste.

Cela peut vous paraître cupilotracté – c’est aussi tiré par des poils, mais pas ceux de la tête – mais c’est tout l’effet que me font les grands noms passés de la sf, comme Philip K. Dick, ou Arthur C. Clarke. Et en regardant le (trop petit) rayon sf de ma bibliothèque, je jette mon dévolu, comme à chaque fois que je ne sais pas quoi lire, j’en extrais au hasard un volume du génial écrivain anglais.

Après Terre : Planète Impériale et Les Gouffres de la Lune, nous voilà aujourd’hui devant Les Enfants d’Icare, un ouvrage daté de 1953 et publié par Milady, qui proposent une réflexion jusque là non présente dans les ouvrages que nous avons lu de l’auteur ; l’utopie. Et ça tombe bien, parce que c’est à la mode.

Deux éditions, une de 2014 et une de 1977, avec un même traducteur (Michel Deutsch), mais deux illustrateurs différents : Manchu et Tibor Csernus.

Deux éditions, une de 2014 et une de 1977, avec un même traducteur (Michel Deutsch), mais deux illustrateurs différents : Manchu et Tibor Csernus.

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Les Gouffres de la Lune (A fall of Moondust)

Les gouffres de la Lune (A fall of Moondust)

Arthur C. Clarke

 Bon, je m’étais laissé un peu happer par l’incroyable manne des auteurs français ces derniers mois et j’ai notamment fait un tir groupé dans la Bibliothèque Voltaïque des Moutons Electriques. J’ai envie de dire que cette fin d’année, après le superbe Edito d’Estelle Faye, est le meilleur moment pour revenir aux premières amoures de ce blog.

On arrête pour un temps les critiques chaudes et hautes en couleurs, on laisse de côté les mondes enchantés et féériques de Faye ou la fange crasseuse et pleine de stupre de Ferrand, on oublie les mecha-warrior de Davoust et on repart dans l’espace à fond les ballons.

Au tout début de ce blog, quand j’avais encore des envies d’équité et que je voulais faire un article de fantasy, un article de sf, un article de roman histo/d’aventure etc… j’avais enchaîné, après Dark Moonpar Terre : Planète Impériale. Si vous l’avez manqué, n’hésitez pas à aller le relire avant cet article, j’y présentais notamment l’auteur et la portée de son oeuvre. Hop, c’est parti !

On voit bien que c'est Casorli qui fait les deux illustrations ! Il a de la suite dans les idées et son identité visuelle d'une couverture à l'autre fait écho à l'identité littéraire de Clarke d'un roman à l'autre.

On voit bien que c’est Casorli qui fait les deux illustrations ! Il a de la suite dans les idées et son identité visuelle d’une couverture à l’autre fait écho à l’identité littéraire de Clarke d’un roman à l’autre.

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La Vague Montante (The Climbing wave)

La Vague Montante (The Climbing wave)

Marion Zimmer Bradley

Nous continuons aujourd’hui dans l’événement mensuel « Août – Nouvelles coûte que coûte ! » avec un nouveau billet concernant l’une des nouvelles de la collection Dyschroniques des éditions du Passager Clandestin. Il s’agit de La Vague Montanteaka The Climbing Wave dans sa version originale, de Marion Zimmer Bradley.

Ne connaissant l’auteure que de nom, ou de renom dans son cas, je m’attendais à découvrir un univers bien ficelé avec ses ressors propres où perceraient les aspirations les plus profondes de l’écrivaine. Et je n’ai pas été déçu. Comment l’être, me direz-vous, avec cette chef de file du féminisme littéraire nouveau, cette précurseur  de l’archéologie expérimentale aux Etats Unis, avec sa passion pour le Moyen-Âge et la science-fiction ? Tout cela est bien difficile pour le faible homo historia que je suis.

Bref, nous ne reviendrons pas sur l’état de l’objet livre, comme pour tous les autres titres de la collection, puisque j’en ai déjà parlé , mais je me permets de signaler qu’au cours des 130 pages de la nouvelle, il n’y a pas un instant où l’auteur n’essaie pas de nous élever. Si vous saviez comme je peux apprécier ça ! Ca me change de mes voisines du dessous qui hurlent chaque semaine de rire en proférant des insultes devant Les ch’tits à Mikonos ou une autre débilité du même genre.
Merci MZB !

« -Hey, vous avez vu mon vaisseau ? -Oui, commandant. -Il est beau hein ? -Oui, commandant. »
Casse-dédi aux guitaristes couturiers et à ceux qui liront la nouvelle.

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