Inner City
Jean-Marc Ligny
Bon, ça fait un mois. Je vous l’avais annoncé et, tel un Nostradamus de ma propre vie, tout s’est passé comme prévu : fin avril j’ai déménagé pour des contrées plus vertes. Ceci se faisant, il a été plus que difficile pendant un certain temps d’écrire et de tenir ce site à jour. J’ai bien essayé de vous faire chaque semaine une review intéressante sur des thèmes forts, mais rien ne remplace une production nouvelle.
C’est pourquoi, histoire de tracer un trait sur le petit gouffre de ce beau mois de mai, rien de tel que reprendre ses marques dans un tissu d’articles que l’on a déjà bien filé. Je parle bien sûr de la toile cyberpunk que nous avons déjà parcouru ensemble avec Neuromancien, Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? / Blade Runner, Cyberpunk – 1988, Le Programmeur de mémoire, Tuning Jack, Conférence sur Blade Runner avec Raphaël Colson ou encore avec Au-delà de Blade Runner. Si ce dernier ouvrage, signé Mike Davis, nous plongeait dans la réalité urbaine éprouvée sur la côte Ouest des U.S. of A., une réalité évoquée derrière la fiction de Blade Runner à l’écran, Inner City nous offre de nous lancer dans une analyse toute particulière du passage de la théorie à la pratique des thèses de Davis. De quoi raviver les pires craintes d’un Raphaël Colson (voir Un avenir qui nous échappe).
Le tout en étant probablement l’un des piliers français de la science-fiction ? C’est possible, oui oui, et nous allons voir ensemble comment.
Inner Cyber
Avec Neuromancien, William Gibson lançait une mode terrible, celle du cyberpunk, centrée sur l’accès aux nouvelles technologies et sur la volonté de maîtriser le présent par le biais de la puissance de l’esprit. Courant littéraire d’importance, sur lequel on s’est bien appesanti ici, le mouvement cyberpunk donne la part belle aux capacités intellectuelles de ses protagonistes, autant qu’à leur débrouillardise dans une société en dérive.
Des caractéristiques que nous pourrions sans trembler appliquer à l’écriture de l’auteur d’Inner City, Jean-Marc Ligny. Ligny a publié son premier texte en 1978 dans une anthologie dirigée par un certain Philippe Curval – que nous avions croisé notamment sur Le Testament d’un enfant mort – puis a enchaîné les productions avec une quarantaine de romans, tantôt pour la jeunesse, tantôt pour les adultes. Parmi tous les prix qu’il a pu recevoir, notamment pour ses deux plus grands succès, à savoir Exodes (2012) et Aqua tm (2006), on compte notamment le prix Bob Morane, le Prix Européen des Utopiales et le prix Rosny-Aîné.
Mais ce que la page wikipedia de l’auteur ne dit pas directement, c’est qu’il s’est fait connaître du monde la science-fiction en 1993 avec un roman cyberpunk absolument remarquable. Vous l’aurez compris, il s’agit d’Inner City qui recevra en 1997 le Grand Prix de l’Imaginaire, rien que ça. Le quatrième de couverture annonce mollement : « Roman cyberpunk clef dans la science-fiction française et dans la bibliographie de Jean-Marc Ligny, Inner City est une nouvelle preuve de… » J’ai dit mollement ?
Oui, parce qu’au-delà d’être un jalon important dans la science-fiction française, Inner City marque un passage dans tout le mouvement cyberpunk. Voilà pourquoi, à la fin de mon introduction, je le présentais comme un pilier français de la science-fiction et non comme un pilier de la science-fiction française. La nuance est peut-être trop légère pour vous, mais je vous assure qu’elle vaut le détour, et nous y reviendrons abondamment par la suite.
Pour l’instant, avant de rentrer dans des discussions de fond, dont vous savez que je raffole, faisons un petit tour du côté de l’édition. Inner City a été réédité en janvier 2016 par les éditions Actu SF dans la collection Hélios, collection de poche des Indés de L’imaginaire. Initialement publié en 1996 chez J’ai Lu, l’ouvrage a été intégralement repris par l’auteur comme le dit une note de préface de l’auteur :
« Cette nouvelle version a été corrigée, remaniée et mise à jour, en tenant compte du développement ultérieur des technologies informatiques et de communications. »
Un travail qu’on imagine considérable et sur lequel on reviendra, sans nul doute. Cette rééditions, début 2016, s’accompagne de la réédition de deux autres ouvrages de Jean-Marc Ligny chez le même éditeur : Oiseaux de Lumière et Green War. Un triplé sur lequel l’éditeur a misé pour la nouvelle année. L’illustration d’Inner City, comme celle d’Oiseaux de Lumière (pas pour Green War, sorti uniquement en numérique) a été confiée à Christopher et Irys Balaskas (voir la galerie de Christopher). Simple et efficace, la couverture utilise des codes clefs de l’esthétique cyber – couleur verte, câblages, touches en suspension, vêtements en simili-futuria (matière du futur, comme chacun sait), … – pour évoquer une immersion neuronale dans un réseau qui n’a même plus besoin d’être figuré pour représenter à la fois la menace et la solution. Révélateur des raccourcis mentaux que nous avons sur le cyberpunk ? Peut-être bien tout autant que celles que nous avons sur les oeuvres de fantasy, sur les couvertures desquelles un jeune héros apparaît de dos sur un promontoire et contemple au loin un paysage, un ville… destination de sa quête (exemple : Marc Simonetti et Patrick Rothfuss).
Il convient également de dire quelques mots sur la collection Hélios – saluons au passage Mérédith, le représentant de la collection pour penser à nous quand ils préparent des ouvrages qui voguent dans nos eaux troubles et sociétales – dont, malgré ma bonne volonté, je n’aborde là un ouvrage que pour la seconde fois seulement, après Les Pilleurs d’âmes du très excellent Laurent Whale. J’en disais à l’occasion du bien, notamment sur le catalogue, qui s’étoffe et devient de plus en plus intéressant, alliant littératures de l’imaginaire et thriller. Je disais aussi, malgré moi, que les polices d’écriture et les pages trop blanches, la mise en page, l’odeur du papier… je disais que tout cela ne me mettait pas à l’aise à première vue. Une volonté un peu étrange de faire un beau-livre de poche, peut-être. Sans disparaître, l’habitude a probablement fait disparaître une partie de la gêne même si ne pas pouvoir plier la couverture d’un roman cyber m’a réellement dérangé…
Un petit mot rapide sur Les Indés de l’Imaginaire (Actu SF, Les Moutons Electriques et Mnémos) qui se sont regroupés pour mutualiser certains catalogues afin de limiter les risques : c’est le cas sur les formats poche qui peuvent sortir chez Hélios – et moins fuir systématiquement chez J’ai Lu ou Folio SF – mais c’est aussi plus récemment le cas pour la littérature jeune adulte avec le Label Naos. Avis aux amateurs.

L’écriture de Ligny s’agrémente de « boîtes de dialogue » descriptives qui simulent, sur le papier, l’artifice des paysages de la Haute-réalité.
La Cité des Hommes
Inner City, la city de l’intérieur. Drôle de titre. Et pourtant. Et pourtant, ce pilier français de la science-fiction, comme je l’ai désigné ci-dessus, touche par son nom à l’essence même de ce qu’a voulu être le mouvement cyberpunk : introspection et relations sociales. En dotant d’un tel titre son oeuvre, en 1996, Jean-Marc Ligny marque au fer rouge le mouvement de son impact.
Dans son chapitre Au-delà de Blade Runner : Los Angeles et l’imagination du désastre – dont vous pouvez trouver un résumé ici -, issu de son ouvrage L’écologie de la peur paru en 1998, Mike Davis, historien et urbaniste, développe l’idée que, par son film, Ridley Scott a cristallisé à l’écran les disparités de toute une société : un monde fait de classes sociales clairement séparées les unes des autres. Comme c’était la tendance dans les années 1980/1990, décennies sur lesquelles il base son étude et également (ce n’est pas pour rien) décennies qui ont vu naître et proliférer le courant cyberpunk, Mike Davis nous montre le phénomène de ghettoïsation des centres urbains des villes américaines, vétustes et anciens. Les populations aisées s’éloignent ainsi des centres pour les banlieues plus aisées et, au fur et à mesure que les populations pauvres gagnent en condition de vie et s’expatrient à leur tour dans les banlieues, ces populations aisées s’éloignent encore. Le tout se combine à une volonté politique et économique de domination des centres urbains et de leurs populations. L’ensemble de ces facteurs arrive au final à expliquer un système d’oppression sociale et de condamnation de classes entières au seul profit d’une doctrine économico-politique qu’on qualifierait aujourd’hui de néo-libérale.
Cela, c’est l’analyse de Mike Davis en 1998, soit 14 années après le premier cyber roman, j’ai nommé Neuromancien, qui laissait déjà entrevoir, en filigrane, des conclusions sociales similaires. Deux ans avant, en 1996, c’est sur un constat similaire que Jean-Marc Ligny fonde son roman : suite à des événements jamais réellement décrits, la population aisée de Paris intra-muros se recroqueville sur elle-même et se coupe de ses banlieues par une barrière énergétiques.
Evidemment, nous sommes en France alors les conclusions de Davis (centres vétustes abandonnés et stigmatisées opposés à de vertes banlieues aisées) sont inversées : la croissance urbaine sur le Vieux Continent a toujours été en cercles successifs autour de centres urbains densément peuplés et où la vie est si chère qu’il faut avoir un certain niveau de vie pour pouvoir y demeurer.
Dans Inner City on suit plusieurs personnages dont le principal, Hang, est un hacker – étonnant, non ? – chasseur d’images. Il pirate le réseau central, Maya, pour diffuser sur les channels internes des images de la violence du monde extérieur. Le réseau central, justement, la plupart des inners, citoyens du Paris refermé sur lui-même, y sont connectés en quasi-permanence. Tout se fait sur ce réseau : les achats, la détente, la plupart des réunions professionnelles, les relations intimes et bien sûr des centaines de jeux en haute-réalité. L’autre personnage central du récit, Kris, une jeune femme, est d’ailleurs spécialisée dans la récupération et la prise en charge des inners qui se perdent dans le réseau et fait partie d’une organisation, Mens Sana, qui est une sorte de SAMU du web.
Le premier, Hang, parcourt la Basse-réalité – le monde irl, comme on dit – à la recherche d’images choc dont il bombarde ensuite les ondes grâce à son réseau pirate, Mate, afin de faire prendre conscience aux inners de la pornographie de leur vie et des conditions des gens à l’extérieur ; mais jusque là sans grand impact. C’est donc dans ses pas que nous découvrons le monde à l’extérieur de la bulle qu’est devenue Paris : une succession de taudis et de ruelles crasseuses, faits des restes jamais entretenus de la périphérie de la capitale. La population, livrée à elle-même s’exprime désormais dans une espèce d’argot tiers français, tiers anglais et tiers… argottique, justement, et est organisée en bandes dirigées par des chefs dont seule la force leur assure le pouvoir. Régulièrement, des raids sur les autres quartiers sont organisés.
Kris, quant à elle, s’acharne à récupérer des inners trop profondément perdus dans Maya. C’est en se faisant agresser par une rémanence, sorte de fantôme, en Haute-réalité que Kris va se faire recruter, pour son expertise des habitudes des inners, pour aider une office de police à mettre la main sur ce fameux fantôme et sur un hacker qui pollue Maya d’images non autorisées.
Et voilà Jean-Marc Ligny qui embarque le lecteur dans un profond voyage dans le fin-fond de la conscience humaine, là où morale et justice s’affrontent. D’un ouvrage classique du mouvement cyber, nous passons à une sorte de thriller éprouvant où l’auteur nous torture entre références à P.K. Dick et poussées littéraires qui vous choppent aux tripes. Dans cette valse aux mille références, le cyberpunk laisse peu à peu la place – même s’il est toujours présent dans les phrases, on sent que dans le sens, c’est un autre propos qui le dépasse et prend sa place – à un discours sur la société humaine. Digne des réflexions d’un des pères grecs de la pensée de l’organisation humaine, Ligny nous livre une glaçante analyse sociale qui utilise tous les outils d’un courant littéraire pour diriger le regard du lecteur sur ce qui lui importe vraiment : société, technologies, écologie, violence, pornographie, autoritarisme, dictature, politique, économie… tout y passe.
Conte du Deuxième âge
Pour autant, Inner City n’en est pas moins une oeuvre fondamentale de la science-fiction anticipatrice du courant cyberpunk, comme le prouvent ces quelques lignes, dans lesquelles l’auteur arrive à saisir au plus juste les notions portées par ce courant :
« […] On pourrait le croire mort, lui-aussi, si une infime respiration ne soulevait par moment le T-shirt décoloré qui flotte sur ses côtés. Eparpillés autour de lui, tout un assortiment de boîtes ouvertes, flacons débouchés, plaquettes de gélules et comprimés entamées. Une seringue autoshoot à moitié pleine d’un liquide noirâtre gît dans sa paume. Ses bras décharnés sont troués comme des passoires, boursouflés d’hématomes et caillots sanguins. Un rat lui court dessus, le renifle, s’enfuit dégoûté. […] »
Comment ça vous avez plus l’impression de vous trouver face à une scène de Requiem for a dream de Darren Aronofsky que dans un roman cyber ? Peut-être parce que, sans en être, ce film de 2000 capte aussi toute la désillusion qui a fait les heures de gloire du mouvement cyber. Vous vous souvenez ce qu’on disait pour Neuromancien : « Il y a un cynisme cruel et un désenchantement profond à lire Neuromancien. Comme si toute la société décrite, décriée, contestée parfois dans l’ouvrage était finalement venue à bout de l’auteur/du narrateur, qui se serait alors changé en son porte parole. » C’est un peu la même chose.
Un peu seulement. Car c’est l’esprit comme dans un conte qu’on termine le livre et qu’on se demande d’où on sort. « Diantre, s’est dit Faquin, qu’est-ce que je viens de lire ?«
Eh bien, mon cher Faquin, me dis-je à moi-même, ce que tu viens de lire, c’est le maître étalon – Hue ! – du deuxième âge du courant cyberpunk. Paf. Je me lâche ça comme un pavé dans la marre, et j’en reste coi – quoi ?
« Mais qui te parle de deuxième âge, bougre de salsifi ! » m’insulté-je ! Surpris mais pas fou, j’entrepris de réfléchir un peu sur une évidence qui m’était apparue sans trop y penser.
Vous le savez, j’aime réfléchir à des trucs. Et comme depuis un petit bout de temps l’un des trucs en question est ce fameux mouvement cyber et post-cyber, me voilà tout frétillant pour vous présenter une théorie que j’aimerais développer plus avant : celle des Trois âges du Cyberpunk. Bon, comme vous semblez être de petits patapons très insistants, je ne vous fait pas languir plus longtemps.
Les trois âges du cyberpunk :
- Premier âge : faisant immédiatement suite à la création du mouvement par William Gibson et Bruce Sterling, notamment, il fait état des échecs des mouvement de contre-culture des années 1970 – échecs actés au début des années 1980 et la période Nixon – et livre un constat amer, désenchanté, de sa société. Il s’agit d’une réaction viscérale, marquée par son temps, d’un brasier autodestructeur qui n’est pas amené à durer dans le temps. Pour la littérature, ce courant commence dès 1984 (Neuromancien, La Schismatrice) et se poursuit jusqu’en 1992/1993. Pour le cinéma, malgré quelques fulgurances annonciatrices (Vidéodrome, 1983, Total Recall, 1990), c’est au tournant des années 2000 qu’il faut en chercher la trace (Fight Club, 1999, Matrix, 2000)
- Deuxième âge : le deuxième âge du cyberpunk arrive dans un second temps – sans dec’ ? – et dépasse le simple constat, s’extirpe de la désillusion. Ce deuxième âge développe un discours sur la noirceur de la condition et de la nature humaine et en propose une analyse marquée par la peur. Dix ans après, il s’échine à trouver des solutions aux constats faits lors du Premier âge. Pour la littérature, il prend sa place au milieu des années 1990 et jusqu’au début des années 2000 (Inner City, 1996, Samouraï Virtuel, 1992), et pour le cinéma il prend place à partir du début des années 2000 (Minority Report, 2002, Le Cinquième Elément, 1997, mais français, ce qui peut expliquer la variable temporelle).
- Troisième âge : suite au Deuxième âge, on remarque une absence notable dans la littérature de la fiction cyber pendant une bonne demi-douzaine d’années (bien sûr des productions existent mais plus sous les mêmes quantité ni avec les mêmes retombées) et ce n’est qu’au début des années 2010 que la fiction cyberpunk réapparaît sous une nouvelle forme, in media res, comme moyen de projection sociale sans discours sur la forme (Unremembered, 2013, Tuning Jack, 2005, La Voix brisée de Madharva, 2015). Il s’agit dès lors d’un moyen de porter un message très actuel en se servant d’une forme désormais classique, le cyberpunk. Au cinéma, il faut attendre les années 2010 pour voir des productions émerger, qui souvent déforment le message initial du mouvement (Total Recall : Mémoires programmées, 2012, Ghost in the Shell, 2017).
Par sa volonté de chercher des solutions politiques et écologiques aux crises humaines qui hantent ses pages, Inner City définit bel et bien le Deuxième âge du cyberpunk. Jean-Marc Ligny s’inscrit ainsi pleinement dans un mouvement qui, en 1996, perdait largement pied face à d’autres mouvements littéraires (notamment la force de séduction croissante de la fantasy anglo-saxonne). Redéfinissant un genre un peu perdu, il rend à la fiction cyber une aura qu’elle pouvait avoir perdu à force de désenchantement. De plus, il ouvre son discours sur les thématiques de l’Après : que faire une fois que le point de non-retour a été franchi ? Quand la fuite en avant n’est plus possible ? Qui a dit cataclysme ?
Autant de points que Raphaël Colson avait essayé d’aborder dans son édito de janvier 2016 avec Un avenir retrouvé, la suite de sa réflexion sur les technofuturs…

Contrairement au Premier âge, les attentes ne sont plus les mêmes, les solutions non plus. (illustration issue de Cyberpunk 1988)
Cyber-bye
Bien entendu, dans tout cela manque cruelle une réflexion sur le formidable travail effectué par Jean-Marc Ligny sur la réécriture de son ouvrage. Réactualiser un ouvrage, ce n’est pas la première fois qu’on le voit faire, mais dans le cas de la fiction cyber, basée, doit-on le rappeler, sur l’utilisation de la technologie la plus en pointe du temps, c’est un travail de titan qui s’annonce… En effet, rien de plus difficile à faire durer dans le temps que des outils technologiques, tant ils sont vite dépassés et semblent risibles aux générations futures. Il conviendra probablement de revenir avec l’auteur sur cet aspect-ci.
Mais en attendant, Inner City reste un bijou sous-estimé de la science-fiction française. Mieux !, des littératures de l’imaginaire françaises. Avec cet ouvrage, nous avons accès à une réflexion qui a désormais 20 ans sur l’état d’une société torturée et scindée que nous avons quitté il y a 10 ans et dans laquelle notre réalité actuelle s’apprête à nous faire replonger.
Et cette fois-ci, pas d’échappatoire en Haute-réalité.
Vil Faquin
Du même auteur : Chroniques des Nouveaux Mondes.
Sur le cyberpunk : Cyberpunk – 1988, Le Programmeur de mémoire,
Neuromancien, Tuning Jack.
Sur l’impact de l’oeuvre : Au-delà de Blade Runner.
Raphaël Colson : Un avenir qui nous échappe & Un avenir retrouvé.
Philip K. Dick : Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?,
Minority Report, Souvenirs à Vendre / Total Recall.
A voir : Conférence sur Blade Runner avec Raphaël Colson.
Même après deux scénars et une campagne de Cyberpunk je ne cherche toujours pas trop à lire ce genre pourtant reconnu comme ayant une place très nette et très spécifique dans la SF. Cepndant j’ai déjà du Ligny dans ma Pàl (La Mort peut danser), alors peut-être, un jour…
Haaaa c’est un bel ouvrage ! Il faut le lire ! (hommage au groupe Dead Can Dance!)