Fantasy

Magie, sorciers, druides, héros, initiation, quête, créatures féériques, heroic fantasy, low fantasy, high fantasy, médiéval-fantastique… : tout ça mais en mieux.

Tout au milieu du monde

Tout au milieu du monde

Julien Bétan, Mathieu Rivero
& Melchior Ascaride

J’ai lu Tout au milieu du monde (que j’abrégerai dorénavant TAMDUM, déjà parce que ça me fait marrer, et aussi parce que c’est moins long) une semaine avant sa sortie officielle car ses auteurs avaient eu la gentillesse – sur mes demandes et menaces de mort appuyées – de me le faire parvenir en avance, en signe, j’imagine, de soumission à mon autorité critique folle, que chacun ici reconnaîtra – ou bien, si tu ne la reconnais pas, habile lecteur, tu seras banni ad vitam aeternam de cette terre numérique de plaisir, tant pis pour toi ou, comme on disait dans mon collège : che! Cependant, malgré toute ma bonne volonté je n’ai pas trouvé le ton juste et une approche qui me satisfasse pour parler de l’ouvrage. J’écrivais, je griffonnais mais je n’y arrivais pas. Pourquoi ?

Ce n’est pas la première fois que j’ai l’impression de passer à côté de quelque chose mais c’est bien la première fois que j’ai cette impression tout en en ayant une autre totalement contradictoire, celle d’avoir saisi un sens profond. C’est étrange d’avoir l’impression de passer un moment formidable dans une oeuvre et, soudainement, d’être certain d’avoir loupé un truc. Ce genre de truc qui ne peut que vous décevoir.

C’est exactement mon cas mais, que ce soit bien clair, on va quand même décortiquer ce bousin, parce que merde.

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Rouge, noir, blanc. Un choix graphique imitant celui de la Faquinade qui honore ses auteurs 😀

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Y F’rait beau voir – Le Cycle Graal

Le Cycle Graal

Chrétien de Troyes

« Bonjour, je suis le format qui sert au Faquin quand il n’a pas le temps pour un gros article mais qu’il n’a pas réutilisé depuis juillet de l’an passé parce que, vous comprenez, il travaille trop et il fait des trucs et il n’a pas le temps et patati et patata.
Il n’empêche que j’existe. J’ai des droits ! Le droit de citer une fois par mois sur cette feuille de choux désincarnée ne devrait pas être une montagne à faire appliquer quand même. Si ?
Bon, voilà. Alors je vais essayer de revenir une fois par mois, si j’y arrive, sans qu’on me fasse taire. Et puis j’espère que ça ira.
Voilà.
« 
Y F’rait beau voir.

J’m’attendais pas à trouver ça sur un nouvel article en lançant le tableau de bord du wordpress de La Faquinade ce matin. Je m’attendais plutôt à trouver une page blanche pour me lancer dans une des deux grandes Triangulations que j’avais prévues pour ce début d’année : Qu’est-ce que c’est quoi le cinéma de genre ? et C’est quoi la SF de guerre ? Des sujets qui ont brillamment été abordés très récemment par d’estimés collègues vidéastes du Nexus VI – dont on avait croisé le Capitaine en interview et dans un édito – avec leur épisode sur Starship Troopers et le Fossoyeur de Films avec son – très excellent, pertinent et bigrement intelligent – épisode sur DellaMorte DellAmore. Idem pour le genre italien du giallo, que nous n’avons fait qu’esquisser avec l’Interview de Stéphane du Chat qui Fume, sorti tout juste comme l’épisode de Chroma sur Silent Night Deadly Night par le sublissime Karim Debbache.

Alors, quand la vie s’acharne ainsi à vous écoper sous le pied les sujets les plus évidents à votre coeur, quand au royaume des espoirs déçus vous enfilez l’hermine suprême, quand vous arrivez nu au collège dans vos cauchemars, c’est qu’il est souvent le moment de se ressaisir et de revenir aux fondamentaux. Et dans notre cas, les fondamentaux c’est la base. L’origine. Le commencement. Le [tout autre synonyme accepté].

Et comme, de cette origine, je pourrais vous en parler pendant des mois et des mois, autant ne pas me laisser aller et me restreindre à ne citer que 5 raisons pour lesquelles, bah… Y F’rait beau voir !

On ne va pas se mentir, j'ai passé des mois le nez plongé dans ces pages, mais elles me plaisent toujours autant.

On ne va pas se mentir, j’ai passé des mois le nez plongé dans ces pages, mais elles me plaisent toujours autant.

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Deus in Machina

Deus in Machina

John Scalzi

On ne va pas se mentir, ça fait un bail, habiles lecteurs. Depuis le 11 octobre, plus précisément, et cet article sur les Volcryns de G.R.R. Martin, Robert Collector et Paul W.S. Anderson, je n’avais rien écrit dont vous puissiez, au choix, vous délecter ou vous offusquer. Bien sûr, j’avais un temps essayé de faire en sorte que ce site reste actif en multipliant les publications de collaborateurs, en lançant une nouvelle section (qui a cartonné, d’ailleurs, merci à vous) et en vous proposant du contenu plus facilement mobilisable pour moi : vidéos d’événements, interviews…

Mais ça a finit par me manquer, de vous écrire. Non pas que ça ne me manquait pas depuis le début, mais mes obligations professionnelles me tenaient pour le moins bien trop occupé pour que je puisse prétendre faire plus. Désormais que le rythme au travail est revenu et, qu’enfin, je retrouve le temps de lire autre chose que les bons de commande de chez Asmodée, je vais tenter de me tenir à ce que je vous avais annoncé lors de la dernière news (News 22) du 29 septembre dernier : un minimum article par semaine. Initialement, ça devait être le mardi, mais je ne promets plus rien à ce propos.

Donc, c’est reparti, avec une thématique qui va vous rappeler les plus grandes diatribes ensommeillées de nos Triangulations : Deus in Machina de John Scalzi.

Ha, et bonne année, au fait.

Une couverture qu'on a envie d'afficher.

Une couverture qu’on a envie d’afficher.

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Y F’rait Beau Voir / Les Aventures de Tom Bombadil

Les Aventures de Tom Bombadil (The Adventures of Tim Bombadil)

J. R. R. Tolkien

John Ronald Reuel Tolkien a déjà tant et tant été débattu sur le net multimodal. Que vous alliez sur Tolkiendil ou Elbakin et vous trouverez des dizaines de plumes toute plus au faîte du linguiste d’Oxford que votre serviteur. Ceci explique en partie le fait que je n’aborde que très peu le Eru Iluvatar de la fantasy.

Rajoutez à cela une chiée, chaque année, de nouveautés à prendre en compte, et vous vous retrouvez à devoir faire des priorités dans vos papiers. Et, même à deux articles par semaine, vous vous rendez-compte que, tout important qu’il fut pour vous, le professeur anglais doit céder sa place.

C’est pour ce genre de cas que j’ai monté ce format des Y F’rait Beau Voir qui, après 18 mois, semble avoir fait ses preuves et conquis un bon lectorat. Tant mieux ! Alors, après Le Silmarillion et Roverandom, nous revoilà à nous intéresser à cet écrivain formidable, clef de voûte d’univers littéraires modernes quasi inenvisageables sans ses travaux préliminaires.

Et comme cela fait longtemps que je ne vous ai pas parlé de poésie et que, quitte à parler de Tolkien, autant prendre un ouvrage différent de ce qu’on lit partout, aujourd’hui on va parler du plus grand mystère des Terres du Milieu : Tom Bombadil.

Les couvertures de John Howe rendent n'importe quelle édition poche aussi sexy qu'un grand format. Même si l'illustration des Aventures de Tom Bombadil est issue du Hobbit.

Les couvertures de John Howe rendent n’importe quelle édition poche aussi sexy qu’un grand format. Même si l’illustration des Aventures de Tom Bombadil est issue du Hobbit.

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Y F’rait beau voir – Le Lion de Macédoine

Le Lion de Macédoine (Lion of Macedon)

David Gemmell

J’étais revenu en tout début d’année sur les premières amoures de La Faquinade. Le premier juillet 2014 sortait le premier article de ce qui n’était alors qu’une simple occupation oisive. Et déjà, c’était David Gemmell qui lançait la machine, avec son Dark Moon chez Milady.

L’ouvrage, bien que passable comparé à l’oeuvre de l’auteur, inaugurait le goût de La Faquinade pour les explorations d’univers fouillés, les plongées dans les cohérences internes et l’incroyable style anglo-saxon qui a tant et tant hanté ses nuits depuis.

Le cinq janvier dernier, donc, je revenais le coeur gros d’avoir laissé trop de temps couler depuis ce premier article, sur l’auteur britannique et m’attelais à lire et comprendre L’Echo du Grand Chant, merveilleuse fresque de la fin d’un temps et témoin indiscutable de la passation de pouvoir de l’histoire à la légende. De la fondation des mythes.

Plus que jamais depuis, j’ai ressenti le besoin de me replonger dans l’un des livres qui m’a fait basculer dans le côté obscur des littératures de l’imaginaire – celui avec des cookies, des peaux de bêtes et des vaisseaux de l’espace – lorsque j’étais encore au lycée. Et ce bouquin, c’est Le Lion de Macédoine.

Le glabre faciès de l'homme de poussière qui ne laisse pas de Thrace.

Le glabre faciès de l’homme de poussière qui ne laisse pas de Thrace. Sinon vous pouvez lire ça.

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