J’ai Lu

Soleil Vert (Make Room! Make Room!) & Soleil Vert (Soylent Green)

Soleil Vert (Make Room! Make Room!) & Soleil Vert (Soylent Green)

Harry Harrison
& Richard Fleischer

Nous sommes bien proches de 2022. Et, justement, peut-être est-il temps d’ouvrir les yeux sur notre avenir.
Je crois que si je devais tenter de vous convaincre de lire et de voir les deux oeuvres du jour, c’est peut-être une des catchlines que j’utiliserais. Mes professeurs et autres maîtres de conférence de la faculté se moqueraient bien d’une approche aussi pauvre mais qu’importe, leurs esprits étriqués ne liront jamais ces lignes.

Pour fêter l’énième résurrection de la Faquinade, il fallait bien marquer le coup et s’attaquer à un gros morceau, histoire d’essayer de s’auto-convaincre qu’on est toujours dans le coup. Un peu comme ces jeunes vieux qui essaient de se persuader qu’ils sont toujours jeunes et se niquent un genou en sautant d’un trottoir. Un naufrage, la vieillesse, j’vous jure.

Nous revoilà donc avec l’envie de recoller les morceaux d’un ensemble si complexe qu’il a dépassé son cadre initial de façon tellement spectaculaire qu’on ne saurait aujourd’hui, sauf à s’y méprendre, trouver 3 personnes dans la rue qui soient du même avis sur le propos.

La question est donc : quel est le mien ? Eh oui, au final, ici bas, il n’y a qu’un seul avis qui compte, celui de los Faquinos Niños.

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Nouveaux Millénaires : jamais nom de collection n’aura mieux collé. #JoyeuxSiècle !

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Les Chants de la Terre Lointaine (Songs of a distant Earth)

Les Chants de la Terre Lointaine (Songs of a distant Earth)

Arthur C. Clarke

Le Maître du Haut ChâteauL’Echo du Grand ChantRécital pour les Hautes Sphères… Les Chants de la Terre lointaine. J’ai l’impression qu’une belle boucle est en train de se dessiner, celle des titres qui claquent comme un bon pâté de lapin sur une tartine de pain d’orge. A l’heure où l’on se bat à tous les niveaux de la société auxquels il reste un semblant de lien contre les amalgames et les procès d’apparence, où l’on éduque et invite à la réflexion et à se faire une idée soi-même, force est de constater que j’en reste toujours aux apparences premières : pourquoi je lis un livre ? Soit parce que je sais que son sujet m’intéresse, soit parce que sa couverture ou son titre envoie des ca’huètes de l’espace.

Bon et aussi parce que, bien souvent, le texte et l’auteur cachent derrière le titre, un propos à la hauteur des attentes. Philip K. Dick, David Gemmell, Lionel Davoust ou encore Arthur C. Clarke sont de ceux-là.

Il faut dire que ce qui a tendance à me donner du grain à moudre, au moins de faire vibrer ma corde sensible et qui fait qu’immédiatement je prête à un oeil plus attentif, c’est bien quand un certain talent d’écriture poétique pointe à travers un titre. Et que ce soit dans la langue de Theresa May – Songs of a distant Earth – ou dans celle de Jean-Jacques Bourdin, j’en reste pantois tant les promesses prétendument renfermées semble énormes.

Bon, spoil, elles le sont.

Ca fait un beau quatuor, quand même.

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News 22 / 27.9.16 & Les Océans du Ciel

Hugh,

Ici Vil. Vous l’aurez remarqué, je n’ai pas posté beaucoup ici bas. Pis ! C’est même la troisième news consécutive qui apparaît ici sans la moindre publication littéraire et, croyez-moi, j’en suis peu fier.

Mais, bien entendu, comme toute chose sur cette bonne vieille Terra, tout s’explique. La cause principale de mon activité est duale : je traverse une période d’intense fatigue et je n’ai pas beaucoup le temps de lire. Vous me direz fort justement que ces deux causes sont probablement intimement liées et vous n’aurez pas tort du tout.

La première vient du fait que, certains s’en souviennent, j’ai redéménagé dans ma Bourgogne natale pour aller y exercer un emploi qui me plait tout particulièrement. Mais, ce que certains ne savent pas – sauf ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux – c’est ce dont boulot relève : vendeur de jeux de plateau, de rôle, de figurines, de cartes, et de grandeur-nature, j’ouvre bientôt une boutique de jeu spécialisé sur Dijon.

Elle est belle notre identité visuelle, encore une fois travaillée par l'excellent Gaths Design, déjà responsable de celle de La Faquinade.

Elle est belle notre identité visuelle, encore une fois travaillée par l’excellent Gaths Design, déjà responsable de celle de La Faquinade.

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Le Marteau de Dieu (The Hammer of God)

Le Marteau de Dieu (The Hammer of God)

Arthur C. Clarke

 

Ces temps-ci, vous l’aurez remarqué, je suis dans le genre monomaniaque. On pourrait résumer de cette façon le quotidien du Faquin :

Gnagnagna cyberpunk gnagnagna faut qu’ça pète gnagnagna techno-futurs de merde gnagnagna l’espoir en sf c’est quoi au fond ? gnagnagna putain de fuite en avant gnagnagna tu bandes mou gnagnagna j’ai plus d’chips.

Bref, c’est pas la joie tous les jours. Mais, après avoir terminé mon petit scénario autoconvictionnel sur les Trois âges du cyberpunk (avec NeuromancienInner CityLa Voix brisée de Madharva), je me disais qu’il était temps de passer à autre chose. Et de revenir, chemin faisant, à de vieilles amours faquines qu’il m’était déjà arrivé d’aborder dans ces lignes. Mais comme le Prix Exégète arrive, je ne voulais pas perdre la main sur la science-fiction.

Alors je me suis dit que l’idéal, dans ces cas-là, c’était d’aller arpenter un vieux J’ai Lu Imaginaire. Et alors, bim bam boum !, que n’ai-je pas vu ? Un petit Arthur C. Clarke qui me faisait les yeux doux, bien fin et complètement dans le thème sur lequel je travaillais alors : à savoir la mise sur pied du plan de la table ronde que je modérais aux Intergalactiques de Lyon : « Big Brother is adapting you«  – Quand les utopies virent au cauchemar (si si, regardez, je suis en bas, ). Parce que Monsieur Clarke, c’est avant tout un grand bonhomme de l’anticipation, de l’utopie et aussi du regard critique.

Et bien, les p’tits gars, autant vous dire que je n’ai pas été déçu.

Non je ne suis pas fan du monsieur. Bon okay. Mais pourquoi un Skyhopper en arrière plan ? Parce que c'est sur la couverture des Fontaines du Paradis que Chris Foss a dessiné le prototype des croiseurs impériaux de Star Wars.

Non je ne suis pas fan du monsieur. Bon okay. Mais pourquoi un Skyhopper en arrière plan ? Parce que c’est sur la couverture des Fontaines du Paradis que Chris Foss a dessiné le prototype des croiseurs impériaux de Star Wars.

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Neuromancien (Neuromancer)

Neuromancien (Neuromancer)

William Gibson

Quand j’ai acheté Neuromancien chez mon libraire il y a désormais plusieurs années, j’avais le grand projet de me faire une review de la culture cyberpunk à travers certaines des productions occidentales les plus emblématiques, notamment en ce qui concerne le cinéma américain et la littérature anticipatrice science-fictionnelle techno-hantée du courant susmentionné. Cela justifie-t-il de produire des phrases aussi longues ? Pour sûr.

Mais si, plusieurs années après, je lis enfin ce chef-d’oeuvre – ne vous inquiétez pas, nous allons y revenir longuement -, la question à se poser est : pourquoi pas plus tôt ? – non pas le chien de Mickey (à ne pas confondre avec Dingo, autre chien, mais ami de Mickey cette fois. Pourquoi deux chiens et un seul habillé et civilisé ? Je n’irai pas jusqu’à proposer la théorie du bon sauvage, mais je n’en serais pas loin. Mais je m’égare). Eh bien parce que ça m’a pris du temps à moi, enfant des années 1990 et adolescent des années 2000 pour comprendre la mentalité toute particulière de ce courant de pensée particulier qu’est le cyberpunk.

Il y a quelque temps, quand je discutais sur ce site du petit ouvrage publié par Allia intitulé Cyberpunk – 1988, je faisais même des contresens en tentant une analyse. Contresens qui avaient au moins le mérite de chercher à se débattre. Quelque temps après, en étant revenu sur les influences de ce mouvement – la culture punk d’un côté et les romans de P.K. Dick de l’autre, notamment Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? – il m’est apparu comme opportun de traiter le sujet de façon fouillée et, cette fois-ci, avec du recul et une certaine compréhension des mécaniques à l’oeuvre.

Câblage approximatif ok / Etat d'esprit ok / Lectorat ok / Photographie à peu près d'ambiance ok / Ignition...

Câblage approximatif ok / Etat d’esprit ok / Lectorat ok / Photographie à peu près d’ambiance ok / Ignition…

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