Théma

Un format où on s’extirpe de la simple critique du film.

Pré-lol-gie ou véritable trilogie ? (Episode I)

Ou pourquoi la prélogie Star Wars déchire.

Méninge Affranchi

Après bien des mois d’absence, le Lemming (c’est moi) tente un come back qui, espérons, sera couvert d’une gloire infinie et voluptueuse. Pour cela on va se pencher sur un sujet déjà mille fois abordé  dans toutes les régions d’internet, et dans bien d’autres ailleurs. Je veux bien sûr parler de La Guerre des Etoiles. Utilisons ce titre français quand nous le pouvons. Il résonne comme le chant d’une madeleine, vestige d’un passé ou l’on pouvait plonger les yeux dans la marre du fond du pré et y voir toutes les merveilles d’un monde imaginé.

Bref, posez ces pilules de MD, vous n’en avez plus besoin pour rêver.

Ceci étant dit, nous n’allons pas revenir sur la trilogie originale qui fait partie de l’inconscient collectif, et qui est souvent un peu surestimée par nos esprits nostalgiques, on ne parlera pas non plus de la nouvelle génération de film estampillée Star Wars, parce que je n’ai rien à dire dessus, et que je les trouve tout à fait dispensables. On va revenir sur la prélogie, sortie entre 1999 et 2005, une prélogie mal-aimée, imparfaite mais sans doute bien plus intéressante que tout ce qui peut toucher à cette saga. Et ce retour se fera en trois parties (bitch). J’ose espérer qu’on pourra apporter un petit peu de neuf dans un sujet pour le moins pas exclusif.

Un conseil cependant : vous pouvez relire mes deux articles Trucages et Effets Spéciaux – Histoire d’une pratique partie 1 et partie 2 histoire de vous replonger dans le bain avant de commencer celui-ci !

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La Force, c’est de pouvoir supporter Jar Jar.

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Fallait qu’elle l’ouvre – Pourquoi ont-ils tué Harley Quinn ?

Dans cette nouvelle Rubrique des Triangulations, le Vil Faquin laissera la parole à des invités qui traiteront de sujets aussi variés que pertinents autour des cultures de l’imaginaire. Cette rubrique ne sera ni régulière ni indispensable, mais elle permettra de temps à autre d’aller plus loin. Ils et Elles auront champ libre dans leur écriture car, s’ils sont ici, c’est bien que, tout compte fait, Fallait qu’ils/elles l’ouvrent.

Pour cette première occurrence de la rubrique, c’est Marêva, alias Marley Quinn, du blog Acide et Paillettes, qui permet au Vil Faquin de partager son article sur le traitement du personnage d’Harley Quinn au dans le dernier film de l’écurie DCSuicide Squad.


Suicide Squad, ou quand le cinéma a tout faux 

Suicide squad est un très mauvais film. Voilà. C’est dit. L’évidence est posée. Au revoir, et à la semaine prochaine. Non plus sérieusement, il est rare de voir un tel consensus parmi les fans et la critique, bref la grande majorité de la terre entière (tu la sens mon hyperbole ?), qui s’accorde à qualifier un film d’étron en 3D, et de le descendre comme il se doit. Suicide Squad s’est traduit dans les salles obscures, au mieux, par un ennui ferme, et de façon plus douloureuse, par deux longues heures de trahisons diverses et variées. Je ne vais pas vous parler du montage à la frankenstein du film (prendre des p’tits bouts de scènes et puis les assembler ensemble, tant pis si c’est moche), ni de ses dialogues plats comme des tongues Adidas. On va laisser de côté la déception générale, celle des scènes d’actions les plus ennuyeuses de l’histoire, des méchants les moins méchants au monde, et du goût amer laissé par un joker trop peu présent à l’écran pour nous permettre de nous forger un avis.

On va prendre ça comme un postulat, pour se concentrer sur ce que j’ai personnellement ressenti comme la trahison ultime de Suicide Squad : son traitement d’Harley Quinn.
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Oh non, film. Oh. NON.

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Quid du super-problème ?

Quid du super-problème ?

Méninge Faquin

Cet article fait indirectement suite à deux autres :
La Culture Geek et Bryan Singer et les super-héros.

Vous avez entendu parlé de la sonde Juno qui est allée s’envoyer autour de Jupiter, en orbite, pour faire plein, plein de relevés ? Bon, alors sachez que je suis actuellement à l’intérieur. Je m’explique.

Sachant qu’avec le Prix Exégète 2016 la Faquinade est en train de réussir son plan de domination du monde, j’ai profité de mes entrées à la NASA – vous l’ignoriez ? Hahahaha petits joueurs – pour prendre place à bord de la sonde ellenpagique. En leur énonçant les raisons de ma demande, j’ai bien senti la compréhension et l’envie d’aider des ingénieurs de l’agence spatiale américaine et, bien que je me sois retrouvé rapidement encadré par beaucoup de messieurs estampillés CIA, un très petit chèque cautionné par l’or noir de l’édition française aura eu raison de leurs minces réticences.

Quelles étaient mes raisons, vous demandez-vous ? Eh bien, je me disais qu’après le sujet que j’allais aborder aujourd’hui, il me fallait prendre mes distances avec le public. Et donc ce sujet ?

Zack Snyder est un génie, incontestable et brillant, Batman VS Superman est le meilleur film de super-héros que j’aie vu, Captain America: Civil War est magistral et je suis halluciné par la connerie de la masse béante des spectateurs avinés qui beuglent « mais c’est long, c’est chiant, c’est nul bouh aux chiottes !« 

Sachez, aimés lecteurs, que si vous avez tenus ces propos, je vous conchie, pauvres crétins et je récapitulerai avec une phrase au niveau des plus fervents d’entre vous :

« BATMAN VS SUPERMAN CT TRE BI1 BANDE 2 NAZ.« 

"Faquin se tenant au-dessus du ramassis d'idioties craché par la race humaine", parabole, 2016.

« Faquin se tenant au-dessus du ramassis d’idioties craché par la race humaine », parabole, 2016.

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Bryan Singer & les super-héros

Brian Singer & les super-héros

Bryan Singer

Yop. C’est le Lemming. J’avais laissé seul le Vil Faquin depuis un petit moment. Vous me direz, il est tout de même le Président Directeur Général et principal actionnaire de la Faquinade, il a dû tenir le coup. Mais hélas, aussi vil soit il, il reste un despote vaguement humain qui a besoin de ses sous-fifres et sbires pour exister, et du coup je reviens. J’en profite donc pour pondre un article des entrailles de ma cervelle, et qui j’espère apportera un petit peu de joie en ce monde. En effet, pour vous plaire, cher lecteur que je pointe de mon plus beau doigt, nous n’allons pas larmoyer devant les retrouvaille d’un Faquin avec son cousin de Lemming [ndlf : ouais parce que Lemming et Faquin sont cousins, #Mafiaquinade], mais parler du sujet qui hante l’internet mondial, les cour des écoles, collèges, lycées et prisons : les super-héros au cinéma. C’est ce qu’on appelle du populisme. Je vais essayer d’apporter un point de vue un petit peu nouveau sur la question. Je dis bien essayer. Pas de garantie. Même pas sur le ticket de caisse.

Comme Vil Faquin le sait (peut-être), je ne suis pas friand de super-héros. Cependant, j’affectionne tout particulièrement le cinéma de l’un des grands manitous du genre : Bryan Singer. Il a inauguré la saga  X-Men (crée par Stan Lee et Jack Kirby) au cinéma, et signé l’un des films Superman le plus incompris qui soient ; Superman Returns. Ses films sont symptomatiques des différentes tendances du genre super-héroïque, et de son évolution au fil des dernières décennies. Et c’est là tout notre sujet.

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Bryan Singer, contrairement à son nom mensonger, n’est pas chanteur, mais bien réalisateur.

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Interview de Laurent Aknin, partie #2 / 24.3.16

Interview de Laurent Aknin, partie 2.

A lire sur l’auteur : Mythe et Idéologie du cinéma américain
Star Wars : une saga, un mythe.

[début]

Oeuvre

On va désormais plus se concentrer sur tes sujets d’étude et notamment sur Mythe et idéologie du cinéma américain et Star Wars, une saga, un mythe, tous deux chez Vendémiaire. Donc, on va arrêter avec les généralités – ou pas – : pourquoi le peplum et pourquoi le mythe ? Le peplum déjà parce que j’ai toujours adoré ça. Et je suis encore d’une génération qui a vu les derniers peplums italiens dans des salles de quartier ou de campagne. Parce que Spartacus, parce que Ben Hur, parce que La Chute de l’Empire Romain qui ressortaient régulièrement. Parce que dans les salles de quartier on voyait des peplums et que j’ai tout de suite accroché. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Mais comme j’ai adoré le western italien et les films de kung fu, qui ont été aussi de très grands chocs. Mais le peplum est un genre extrêmement et intéressant. Je pense que j’ai gardé une affection particulière pour le peplum parce que c’est grâce au peplum que j’ai mordu au cinéma. Mais c’est aussi une question de chance : il se trouve que quand j’étais au collège, il y a eu des profs – tu sais, il y a parfois des profs qui sont géniaux, il y en a peu mais il y en a – qui nous ont fait faire de l’initiation au latin et au grec. Et, moi, fanatique de peplum, j’ai mordu ! Parce que ce que je voyais dans les peplum, on me l’expliquait avec de la langue : senatus populus quo romanum ! C’était du peplum pour de vrai ! J’ai donc pu demander à faire latin-grec au lycée ce qui voulait dire – il n’y avait pas de raison qu’on le refuse – intégrer un grand lycée, ce qui pour moi n’était pas évident non plus. Je veux dire quelqu’un qui, dans les années 1970, sortait de Belleville à Paris, Ménilmontant, n’était pas destiné à aller à Henri IV ou à Condorcet. J’ai donc intégré Condorcet, avec des profs encore plus barges, qui disaient, eux, que le cinéma faisait partie d’une culture générale, encore plus large, qui nous envoyaient au cinéma, qui nous faisaient faire des dissertations en latin sans traduction mais qui en même temps nous envoyaient au cinéma. Donc j’ai gardé une certaine affection pour mes premières amours cinématographiques car l’essentiel est venu de là. L’essentiel de ma culture est venu des salles de quartier, des salles populaires. Si je n’avais pas eu ça, cette entrée dans le cinéma populaire, je ne l’aurais sans doute pas eu. Chez moi il n’y avait pas de livre, il n’y avait que deux ou trois disques et le cinéma… On allait au cinéma du samedi soir en famille, mais ce n’était pas plus que ça. C’est grâce à ça, ça a été ma porte d’entrée. Si aujourd’hui j’écris des livres, c’est grâce à cela. C’est quelque chose de très important pour moi.

Créer des panthéons moderne pour compléter nos environnements mentaux : une fonction éternelle des fiction héroïque ?

Créer des panthéons moderne pour compléter nos environnements mentaux : une fonction éternelle des fiction héroïque ?

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