Nouvelles Coûte que Coûte

Un rêve mandarine

Un rêve mandarine

Francis Valéry

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Un rêve mandarine est une des plus belles choses que la littérature en langue française m’ait apportée. J’ai rarement ressenti ce besoin. Rarement à ce niveau là, du moins. Ni cette envie.

Bon, après cette entrée en matière des plus inhabituelles, je vais tenter de me ressaisir, parce que cela risque d’être compliqué de livrer un article si je reste dans cet état là. Du coup je fais contrepoids, là, direct : Un rêve mandarine n’est pas un chef d’oeuvre littéraire. Tout au plus un excellent recueil. Parce que c’est bien de ça dont il s’agit. Un recueil.

Mais un recueil avec un titre un peu niais. De prime abord. Et puis… Et puis bordel, c’est probablement dû à des sensibilités qui me sont proches, des thématiques dans lesquelles je trouve mes repères rapidement et qui me font tourner en rond dans un cocon duveteux de contentement et d’aisance figurative.

Et… Bon. Un rêve mandarine est une des plus belles choses qu’un conte en langue française m’ait faite découvrir. Disons que comme ça, ça devrait passer.

Un Rêve de Mandarine, Tangerine Dream, dans un environnement qui lui sied bien.

Un Rêve de Mandarine, Tangerine Dream, dans un environnement qui lui sied bien.

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Y F’rait Beau Voir – Bienvenue à l’I.E.A.

Une Rencontre, Albandon, L’affaire Bellocq, Correspondance T1 & T2, Bienvenue à l’I.E.A.

Christian Hibon & Philippe Gindre

 Il y a un an, nous vous parlions déjà, à deux reprise, de La Clef d’Argent, cette maison d’édition associative spécialisée dans le fantastique et l’horreur à la Lovecraft, au travers des petits ouvrages du Club Diogène et Saturne, deux formidables exemples que le fantastique à la française a de belles années devant lui, si tant est qu’on lui donne l’occasion de s’exprimer.

C’est justement sur cela que je tiens à attirer ton attention, habile lecteur, dans cette merveilleuse introduction : les éditions de La Clef d’Argent se sont données pour but la réédition de textes oubliés ou tombés dans un état proche de l’oubli, notamment des auteurs francophones. Parmi les grands noms publiés chez eux, on peut relever Arthur C. Clarke, Neil Gaiman, André-François Ruaud, Clark Ashton Smith, ou encore Jean-Pierre Andrevon. La démarche ressemble à celle de la collection Dyschroniques du Passager Clandestin, mais on doit rendre à La Clef d’Argent ce qui lui appartient : l’éditeur a été fondé en 1987. Dur de faire mieux, n’est-il pas ?

Et nous voici donc, à faire une présentation sur un groupe d’anciens écrits de chez eux. Mais croyez-moi bien que la découverte est à la hauteur de la singularité que sont les petits ouvrages de la Clef.

L'I.E.A. de Dole (Jura) présente : les aventures de ses investigateurs métapsychiques Coolter et Quincampoix.

L’I.E.A. de Dole (Jura) présente : les aventures de ses investigateurs métapsychiques Coolter et Quincampoix.

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Carnets de Faquin – Le Fils du Loup

Le Fils du Loup (The Son of the Wolf)
Je courais seul le long de coteaux interdits. Rien ne m'atteignait que le vent et parfois quelques moucherons malheureux. La piste est fraîche et je la suivais volontiers, sans peiner. Les pas se succédaient les uns aux autres, par-dessus le vaste monde de ceux d'en-bas ; ceux qui vivent dans le confort toxique de maisonnées chaudes. Et je dis toxique parce que ce confort me manque. Là où je vais, si ma pelle ne casse pas, tout au plus pourrai-je espérer creuser un trou dans lequel me blottir à la nuit.
Les infinités muettes du Grand Nord m'attiraient mais ce n'était pas dans ces hauteurs que je m'attendais à trouver ce que nous étions si nombreux à être venus chercher. Il faudrait que je rampe dans l'ocre passé de grottes oubliées et que je sinue dans le lit de torrents déchaînés.
Ce à quoi je pense,... eh bien voilà que ce n'est rien de construit. Je vois, je pense. Je ne réfléchis plus depuis longtemps. Je me suis pris les pieds dans une folie glacée dont je ne peux m'extraire. 

Sur les hauteurs du refuge de la Pierre à Bérard, à l'Est, Alpes françaises.

Sur les hauteurs du refuge de la Pierre à Bérard, à l’Est, Alpes françaises.

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Serpentine

Serpentine

Mélanie Fazi

Cela fait des semaines, que dis-je, des mois que je me dis qu’il faudrait que je lise du Mélanie Fazi, tout autant de temps que mes amis, camarades et collègues amateurs de littératures de l’imaginaire me tannent pour que j’en dise quelque chose, ou au moins que je m’envoie un de ses ouvrages. Et… vous savez ce que c’est, hein ? Le temps qui passe, les nouveautés qui arrivent, tout le tintouin, on se dit qu’on le lira juste après le bouquin vachement bien qu’on est en train de lire. Et ça, c’était pour La Route, à l’époque.

Alors, quand aux Oniriques de Meyzieux, en mars dernier, j’ai eu l’occasion de rencontrer l’auteure, je me suis retrouvé hyper boosté à l’idée d’entamer Serpentine, après une conversation tatouage. Et puis… vous savez ce que c’est, hein ? Le temps qui passe, les nouveautés qui arrivent, tout le tintouin, on se dit qu’on le lira juste après le bouquin vachement bien qu’on est en train de lire. Et ça, c’était pour Le Maître du Haut château, à l’époque.

Alors, quand sur Twitter il y a quelques semaines, l’équipe de community management de Bragelonne m’a fait gagner le grand format de son Jardin des Silences, je me suis senti un peu idiot d’avoir attendu tout ce temps en étant persuadé que j’allais lire du Mélanie Fazi juste après le bouquin en cours. Et puis… vous savez ce que c’est, hein ? Le temps qui passe, les nouveautés qui arrivent, tout le tintouin, on se dit qu’on le lira juste après le bouquin vachement bien qu’on est en train de lire. Et ça, c’était pour Star Ouest, à l’époque.

Alors, quand j’ai commencé Serpentine, clairement, je ne pensais pas que j’aurais besoin de tant de temps pour le savourer. Alors j’ai lu Le Programmeur de Mémoire et La Montagne Sans Nom pour faire des pauses et ne pas me gâcher le plaisir. Et puis… vous savez ce que c’est, hein ? Août – Nouvelles Coûte que Coûte et tout le tintouin, à un moment donné faut se résoudre à le terminer.

Une couverture parlante pour un recueil qui n'épargnera aucun des pores de votre peau.

Une couverture parlante pour un recueil qui n’épargnera aucun des pores de votre peau.

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La Montagne Sans Nom

La Montagne sans nom (The mountain without a name)

Robert Sheckley

Notre mois d’août continue sur sa lignée Nouvelles Coûte que Coûte. Après le court intermède signé du Lemming Affranchi, nous revoilà à nouveau dans la ligne éditoriale du moment avec ouvrage tiré d’une collection dont je sais que vous savez à quel point je l’affectionne.

Et puis… il n’y a pas à dire ; il n’y a pas que la collection que j’affectionne, mais ça vous devez vous en douter. Ce que j’apprécie tout particulièrement, vous en avez régulièrement la preuve sur ce site, ce sont bel et bien l’humour un peu acerbe et les démonstrations par l’absurde et quand les textes font sens.

En ce sens – lol – les auteurs de science-fiction des années 1930 à 1950, américains notamment, bénéficiant d’un très large engouement du public et d’une communauté très liée et réactive (on en parlait ici), sont d’une pertinence rare et nous ont livré nombre de perles insoupçonnées.

Vous pouvez lire cet article sur un cheval sans nom.

J'avais pas d'idée pour l'illustration, alors voilà.

J’avais pas d’idée pour l’illustration, alors voilà. Et c’est même pas droit.

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