Ou comment assimiler le romantisme anarchiste.
Vil Faquin
Avant de commencer, quelques précisions. Cet article a été écrit il y a quelques mois déjà (ça se compte même en années) pour entrer dans un projet éditorial porté par nos amis de chez Les Moutons Electriques, qui n'a malheureusement pas vu le jour. Il va sans dire que l'article s'inscrit dans une temporalité terminée mais il m'a semblé intéressant de vous le proposer aujourd'hui en cela que son propos reste, je l'espère, quelque peu pertinent. Brut, non retouché, cet essai de réflexion socio-culturelle ne prétend à rien. De par sa longueur il paraîtra en trois parties, tous les deux jours. Bonne lecture.
Introduction
2016 fut une rude année en France. D’accord l’année n’est pas encore terminée à l’heure où paraîtront ces lignes, mais quand même je pense qu’on peut se prononcer sans trop de peine. Après avoir fini l’année 2015, nous nous sommes réveillés, la gueule enfarinée, en espérant que cette année, enfin, nous pourrions aller de l’avant. Et le printemps est arrivé. Or on sait tous ce que les printemps font. La sève remonte le long des tiges des plantes endolories par un hiver gris, heureuses de sortir de leurs langueurs en sentant la douce caresse des rayons du Soleil sur leurs fibres. Il en va bien évidemment de même de nous autres, mammifères : les marmottes se réveillent, les ours sortent d’hibernations, les peuples envahissent les rues.

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