Mythes et Idéologie du Cinéma Américain

Mythes et Idéologie du Cinéma américain.

Laurent Aknin

Le cinéma de genre, on vous en parle sur La Faquinade. Le Lemming Affranchi vous fait régulièrement des « petits » papiers à son propos et vous avez le plaisir de découvrir régulièrement des films fous et improbables ou de redessiner les contours des grandes productions. Cependant, dans ses papiers, il s’intéresse aux hommes et aux bandes de pellicules, mais peu aux évolutions globales de ce média fantastique et moderne qu’est le cinéma. Ce n’est pas son propos.

D’où l’intérêt de cet ouvrage signé Laurent Aknin, et qui rejoint, sur certains points, celui de Nikolavitch sur Mythe et Super-Héros. Sur certains points car Nikolavitch parlait de comics, alors qu’Aknin parle, avant tout, de cinéma et essaie de dresser un large plan d’ensemble du cinéma américain – et pas restrictivement hollywoodien car, même si les productions du saint bosquet y tiennent nécessairement une place importante, la part belle est également faite aux productions indépendantes, qui participent tout autant et sont aussi révélatrices des tendances, des courants et des idées de l’ensemble du milieu – dans l’époque moderne qu’est le XXIème siècle.

Et puis l’ouvrage aborde le point tout autant essentiel de la conquête culturelle des Etats-Unis, de leur rapport au monde et leur vision d’icelui, enfermant le lecteur du côté de la bannière étoilée pour une plongée dans un référentiel tout à fait différent, afin d’éclaircir les questions et les angoisses.

Here we go.

« I’m Batman. »

Vendémiaire, Brumaire, Frimaire

Bon, déjà, vous comprendrez tous qu’il est important de bien identifier de quoi qu’on parle, comme à chaque fois. Là, on parle de Vendémiaire*, et Vendémiaire* ce n’est ni le sous-marin, ni la frégate de la marine, mais bien un mois du calendrier révolutionnaire français, le premier de l’année révolutionnaire, celui des vendanges de septembre à octobre. Alors forcément, si un maison d’édition prend le nom du premier mois du calendrier révolutionnaire, on peut doit se dire que ce n’est pas anodin et qu’il y a un message derrière. Je vous laisse découvrir leur page d’accueil :

« Refusant les allégeances idéologiques, loin des discours officiels comme des discours militants, ouvert à toutes les écoles comme à toutes les tendances, Vendémiaire* entend offrir à ses auteurs un lieu où faire connaître et confronter leurs idées.
Au coeur de notre projet, l’histoire. Parce qu’elle permet, en tant que forme littéraire et méthode intellectuelle, de mieux appréhender le monde dans lequel nous vivons et les individus, singuliers, qui l’ont façonné.
Mais aussi les sciences humaines, les arts… Vendémiaire* publie des livres dans tous les domaines qui ont quelque chose à dire sur notre contemporain.
A rebours d’une production solennelle et savante, nos ouvrages s’appuient d’abord sur les archives, et sur les témoignages. Nous voudrions rendre la parole aux hommes du passé, nous substituant à eux lorsque c’est nécessaire pour mieux comprendre leurs histoires.
Car l’histoire n’est pas une science exacte, c’est d’abord un récit. Au fil de ce voyage dans le temps et l’espace, nous souhaitons aussi rompre avec le roman national, si étroit, dans un univers si vaste.
L’édition non plus n’est pas une science exacte. Loin de parier sur l’attente supposée d’un public imaginaire, et loin de l’idée que nous détiendrions une quelconque vérité et qu’il nous incomberait de la divulguer, nous ne cherchons pas éduquer, transformer, professer.
Mais, avec nos auteurs et nos lecteurs, à comprendre, à apprendre, à déchiffrer.
« 

Vous vous en doutez si je vous recopie aussi longuement les informations disponibles en un simple clic sur le site web de l’éditeur, c’est forcément que j’accroche que j’adhère à la démarche. Déjà, mettre en avant la place de l’histoire dans notre monde moderne qui se projette toutes œillères dehors vers un après mi-fantasmé mi-craint, pour un historien comme moi, rouge au coeur et libertaire des idées, comme dirait le poète, ça ne peut que coller. Je sais que ce blog est spécialisé dans les littératures de l’imaginaire, mais avoir une spécialité ne veut pas dire ne pas s’ouvrir. On a souvent tendance à rester cloîtrer dans notre petit microcosme éditorial confortable. Mais certaines maisons d’édition étrangères aux SFFF, selon la formule consacrée, commencent à s’y intéresser pour leur capacité évocatrice et d’exempla pour transmettre, ou au moins lancer le débat sur des idées, comme par exemple les bonnes gens du Passager Clandestin et leur collection Dyschroniques. Mais on pourrait aussi noter la Collection des Grands Discours de l’Histoire chez Le Cercle Points, ou encore les éditions Indigènes et leur collection Ceux qui marchent contre le vent. Toutes ces maisons d’édition et ces collections ont un point commun : questionner le monde au travers de ses itérations les plus évidentes (les chefs, les problèmes de société, l’institutionnalisation, les écrits engagés…).

Ce qui importe presque à chaque fois, bien plus que les discours tenus dans les propos, bien plus que d’être en désaccord avec le discours de Sarkozy sur la sécurité ou d’adhérer aux thèses libertaires de Camus, c’est de comprendre la démarche que ces éditeurs veulent mettre en avant. C’est pour ça que, lorsque Vendémiaire* m’explique en toutes lettres vouloir « mieux appréhender le monde dans lequel nous vivons » tout cela « dans tous les domaines qui ont quelque chose à dire sur notre contemporain« , je signe tout de suite.

Comprenez bien que leurs collections, que vous pouvez retrouver ici, sont on ne peut plus claires dans leur démarche. Comprendre les impérialismes français du XIXème peut nous aider à mieux saisir les subtilités politiques ou militaires dont nos institutions sont les héritières, et au milieu des thèmes d’histoire, de société, des révolutions et des géographies variables, Vendémiaire* ne s’y est pas trompé. Quel médium plus universellement abordable et représentatif que le cinéma américain pour parler de notre contemporain ?

La version de Mythes et idéologie du cinéma américain que je possède et que je vous présente aujourd’hui est la réédition en format poche, collection Echo, d’un ouvrage de leur collection Cinéma, logique.

Je parle régulièrement des éditions, des objets, mais parfois il n’y a rien à dire. C’est un poche tout ce qu’il y a de classique (bon j’avoue que je kiffe la texture de couverture, c’est tout), à prix poche, à qualité poche.

Sa Sainteté Patounator a un air louche. Je crois qu'il manigance un truc du genre :

Sa Sainteté Patounator a un air louche. Je crois qu’il manigance un truc du genre : « Mythes et idéologie de l’ordre mondial félin » #conspirationnisme

Thèse globale

Là où l’édition se distingue c’est bien sûr sur la présence d’une bibliographie correcte (tiens, encore du Campbell), d’un glossaire peu utile pour le cinéphile mais indispensable si le milieu nous est étranger, mais surtout d’une filmographie chronologique excellente, de 1998 (Armageddon) à 2014 (NoéPompeïHercules…) remise à jour à l’occasion de la sortie en poche.

Il faut supposer que la qualité de ladite liste – qui représente une liste tout à fait intéressante et indispensable de films à avoir vus dans sa vie dans les thèmes soulevés – et de l’ouvrage en question viennent de la formation de Laurent Aknin, l’historien et sociologue, non le compositeur. Ses ouvrages dans le milieu du cinéma font référence, notamment Le Péplum publié chez Armand Colin. Laurent Aknin a 3 passions dans la vie : le peplum, le cinéma américain et la figure du mythe. Bordel, mais c’est bien sûr !

Ainsi il n’est pas étonnant de commencer ce livre par un avant-propos qui nous explique que le sujet de l’ouvrage est de traiter des tendances modernes globales du cinéma américain à travers ce qui a, depuis toujours semble-t-il, permis aux sociétés humaines de faire survivre leurs mythes : les œuvres de fiction, de fantasy dans le sens large. Nous voilà donc à embrayer vers les cinémas de genres : science-fiction, horreur, péplum et super-héros.

L’intégralité de l’argumentation d’Aknin repose sur un événement qui a changé la vision du monde de l’Occident et qui a profondément modifié les consciences collectives. Cet événement, ce sont les attentats du 11 septembre 2001 contre les deux tours du World Trade Center dans lesquelles, aussi pompeux et prétentieux qu’ait pu être leur nom, deux avions se sont encastrés et l’hypothèse de Laurent Aknin est que cette date est une charnière dans les productions cinématographiques modernes américaines.

Pour expliquer cela, il s’appuie conséquemment sur trois exemples. Nous ne reviendrons pas sur le cas des super-héros – ils nous ont déjà occupés deux articles ici et , après le lectorat va gueuler – et nous allons passer rapidement sur le suivant pour nous attarder un peu plus sur le dernier. Le suivant, ce sont les films de science fiction, que nous traiterons au-travers du film Independance Day  (1996) et d’Armageddon (1998). En effet, dans ces deux films, on voit une menace extérieure, alien ou juste non terrestre (météorite) menacer la Terre (donc les USA) et en détruire les symboles (Maison Blanche, Big Ben, Tour Eiffel…). Dans ces films l’homme s’oppose à l’inconnu, à l’alien dans le sens premier du mot, à l’étranger et les symboles détruits sont forts, pour être marquants, filmés en plan large (préfigurant les attentats du 11.9.01 dont on a pu voir qu’ils avaient été pensés pour la télévision, omniprésente à Manhattan). Et en 2001 ces destructions monstrueuses qu’on prêtait volontiers – et de façon gratuite et facile – se produisent. Et ce sont le fait des hommes. Derrière ça, les plans de destruction dans les films vont se multiplier (La Guerre des Mondes en est un flagrant exemple) mais on ne reverra plus les bâtiments officiels se détruire avant très longtemps (The Day after tomorrow ou White House Down) et cette fois-ci c’est le fait de l’homme (terroristes ou indirectement par la pollution et la destruction du climat).

Les mentalités évoluent et les super-héros illustrent, comme toujours avec les héros, qu’ils soient super ou pas, d’ailleurs, les velléités de leur temps. Burton nous livrait un Batman plein de kitch et de sense of wonder, ce qui est loin d’être le cas du Dark Knight de Nolan ou du Man of Steel de Snyder. – Mais ! T’avais dit que tu parlerais pas des super-héros ! – Bah j’ai menti, voilà. Et j’aime bien les slips, que veux-tu. 

Et donc, dans ce monde où les craintes d’hier, craintes d’un ailleurs spatial inconnu et potentiellement dangereux, sont devenues beaucoup plus proches de nous (le terroriste est caché sous son canapé) et, du coup, ‘achement plus flippantes. Et quoi de mieux que les héros pour combattre ces craintes… ou les mettre au premier plan ? On retrouve en effet les premières amoures du monsieur : le, les, péplum, s.

Ce genre majeur de l’industrie hollywoodienne des années 1960 (Ben Hur…) a permis toute l’expression de la créativité artistique. Mettre en scène les jeux d’arène de la Rome antique, c’était recréer ex nihilo un monde et une civilisation dans leur entier et mettre sur pied un ensemble cohérent pour que l’esthétique tienne le coup. Et à l’époque on avait souvent le parallèle entre la Rome Impériale et la puissance américaine – non parce que quitte à faire une oeuvre avec une portée de réflexivité sociale, autant se passer de la pommade hein, et surtout, rester modeste, surtout. – souvent en appuyant sur les notions de puissance et d’invulnérabilité. Et puis le genre est mort, genre tout flagada, pour être ressuscité par Ridley Scott en 2000 par Gladiator. Alors là, on recrée en masse, on utilise du numérique aussi, et, surtout, on fait tout péter. Et ce qui pète pas on le fait cramer. Et là encore, Rome et Washington sont des soeurs jumelles dans lesquelles des chevaliers blancs pourfendent des fous corrompus pour que la justice transcende, le tout avec un chouette sacrifice et la tête sur un oreiller.

Et puis il y a eu le strike du 11 septembre. Et le regard du monde à changé. Spider Man a viré le plan où on le voit ficeler un hélicoptère dans une toile géante entre les deux tours,  et le reste des héros évolue. On passe radicalement à une vision beaucoup plus sombre du peplum, du héros et des mythes qu’il véhicule. C’est ce que les historiens du cinéma appellent le post-péplum. C’est pareil (recréation de monde) mais en différent ; on y parle effective plus de la chute de Rome que de sa grandeur (L’Aigle de la Neuvième LégionCenturionetc) et des autres civilisations antiques comme l’Orient (qui effraie dans Alexandre ou 300) ou la Grèce qui nous a apporté la démocratie avec ses héros musqués comme des boeufs (Le Choc des TitansAgoraHercules) ou encore des désastres antiques (L’Aigle de la Neuvième LégionPompei). On se rend compte que les mentalités évoluent, et que le cinéma est à l’image des courants des mentalités collectives, il rend compte de la réalité d’un temps.

C’est le gros Le Goff qui serait content, tiens.

La fameuse listounette, pratique non ?

La fameuse listounette, pratique non ?

Un reflet de notre monde

Mais, si cette démonstration se tient pour le cinéma, y’en a même qui donnent des conférences là-dessus – non je ne me sens pas visé par mon propre propos -, c’est dire, se tient-elle dans le reste de la société ? Y est-elle palpable, cette thèse ?

Prenons un exemple, parce que j’aime mentir. Parlons d’Iron Man, de Jon Favreau. Comment sont représentés les débuts d’Iron Man ? En train de faire une démonstration de sa puissance de feu dans le désert Irakien où il se fait capturer par des terroristes locaux qui l’obligent à construire les mêmes armes que les américains pour se défendre contre eux. Ce que Tony Stark fait semblant de faire et il invente à la place l’armure d’Iron Man, qui lui permet d’être plus puissant que les humains normaux, de devenir par lui même un héros. Il représente l’accomplissement du self made man américain qui s’élève en héros contre la tyrannie.

Quelques années plus tard, quand Iron Man 3, on apprend que les terroristes sont organisés, prennent des otages et menacent de les exécuter devant les caméras pour que l’on accède à leurs requêtes ou, plus souvent, juste pour faire chier. Leur chef, le mandarin, fait penser au guignol de Da’ech ou au Mollah Omar des autres guignols, ceux de 2001. Les personnages expriment clairement leur envie de donner une leçon à l’Occident (donc aux USA) et de prendre leur revanche – ça c’est avant qu’on s’aperçoive du coup monté, toussa.

Alors qu’est-ce que ça donne ? Des barbus qui veulent tout faire péter pour se venger ? Tiens, mais… C’est quoi déjà le but de Vendémiaire* ? « Mieux appréhender le monde dans lequel nous vivons » […] « dans tous les domaines qui ont quelque chose à dire sur notre contemporain. » Ouais, hein. Et bah devinez ce qu’on trouve dans leur collection Chroniques ? J’te l’donne dans l’mille Emile : Irak : La Revanche de l’Histoire, de l’occupation étrangère à l’Etat Islamique. Crac boom. Je vous conseille de clique sur le lien et de regarder la petite vidéo où l’auteure s’exprime et développe son propos. C’est non seulement intéressant mais aussi très utile. Sur le site de l’éditeur, on peut lire ça :

« L’Etat islamique, ou Da’ech, apparaît aujourd’hui, dans les médias et les représentations politiques, comme l’adversaire absolu de l’Occident, celui qui multiplie attentats et actes de barbarie, qui met le Moyen-Orient à feu et à sang et qu’il faut combattre à tout prix. A l’origine de cet état de guerre perpétuelle et de ce chaos dans lequel ont sombré les populations civiles, il y a, bien entendu, l’intervention américaine du printemps 2003, qui fit des sunnites, accusés d’avoir soutenu le régime de Saddam Hussein, des parias dans le jeu politique irakien, et qui a laissé derrière elle un champ de ruines.
Mais il y a aussi, et c’est tout l’intérêt de cet ouvrage que de le démontrer, le partage du Moyen-Orient par les puissances coloniales britannique et française à la suite de la Première Guerre mondiale et du démembrement de l’Empire ottoman : c’est alors que furent créées ex nihilo des frontières qui convenaient aux autorités mandataires mais ne recouvraient aucune réalité historique. Une fois ce constat dressé, et les responsabilités de chacun établies, on comprend mieux les enjeux de l’effroyable désastre qui a frappé la région, et dont aucune analyse, privée de cette perspective de fond, ne permettrait de rendre compte.« 

Et de s’accompagner de ce genre de plan :

  • LA NATION DECHIREE
  • EN QUETE D’UN ENNEMI
  • DEBAASIFIER L’IRAK
  • JIHAD ET LIBERATION
  • FALLOUJA ASSIEGEE
  • L’ENGRENAGE SALAFISSTE
  • ENRE CHAOS ET FITNA
  • DIVISIONS DANS LE CAMP SUNNITE
  • LE REVEIL DES TRIBUS
  • L’IMPASSE POLITIQUE
  • LA TENTATION DE LA DICTATURE
  • UNE GUERRE DE SECESSION

Cet exemple, pris au hasard dans la filmographie proposée par Aknin, a pour but de vous amener à vous poser le genre de questions suivantes, questions auxquelles le livre répondra ne partie. Pourquoi est-ce que les Transformers se retrouvent sur la Dark Side of the Moon ? Pourquoi Les films sur l’apocalypse ont-il encore un sens quand celle-ci est visible chaque jour sur vos écrans ? Ce que disait Estelle Faye de l’espoir en sf dans son édito de décembre est-il révélateur des tendances globales ? La censure craintive et lâche que les médias occidentaux s’imposent vaut-elle de censurer l’édito de février de Lionel Davoust ? Que représente réellement la tendance globale à la mode du zombie ? Parce que c’est tout sauf tendance, un zombie.

Des idées pour la suite ? Carrément.

Des idées pour la suite ? Carrément. On y retrouve des trucs comme le discours de Gailman sur l’importance de la lecture, un essai sur le post-apo, un autre sur les super-héros et un dernier sur le cyberpunk ; ou encore l’étrange Saturne, et La Route aussi. Et des idées sur ce qui viendra ensuite…

This is the end, my friend

« This is the end
Beautiful friend
This is the end
My only friend, the end.« 

On pourrait carrément se balancer The End des Portes, et aller déprimer dans son coin. Mais je vous garde ça pour Apocalypses – Une brève histoire de la fin des temps, chez les Moutons, du même Nikolavitch que Mythe et Super-Héros. Là, ça aura de la gueule.

Bref, tout ça pour dire que cet article est un peu une sorte de préfiguration de ce qu’il risque d’arriver bientôt sur la Faquinade. Le mythe et le héros sont deux points qui me passionnent. J’ai récemment donné une conférence à ce propos, après une projection d’Exodus, que je compte bien vous resservir ici d’ici peu dans une triangulation, vous n’aurez qu’à bien vous tenir. Et une ou deux petites surprises aussi. D’abord.

Dans tous les cas j’espère que ce petit ouvrage vous donnera envie de vous pencher sur ce média sur utilisé mais sous compris et surtout, qu’il vous viendra l’envie d’essayer de comprendre d’où sortent les films que vous payez (souvent cher) pour aller voir. Que vous prendrez le temps d’analyser leur message et que, même si c’est un film que vous adorez, oui 300 est une montagne de sexisme – regardez la représentation de l’homme du mâle que ça vous donne les mecs ? Moi je complexe ! – et de réactionnite aigüe – travail-famille-patrie, force & honneur – qu’il est très dangereux de mettre entre n’importes quelles mains sans notice. Et je dis pas ça parce qu’un de mes ex potes est parti en trip krypto-fasciste après l’avoir vu, puis en croisade, tout seul dans une cité du 7.1 puis, par voie de conséquences (ou de faits, je sais plus), en tôle.

Je finirai en citant un mythe que j’aime beaucoup :

« Ils les rassemblèrent au lieu dit, en Hébreu, Harmagedôn »
Apocalypse de Jean (16-16).

Vil fucking Faquin.

Du même auteur : Star Wars – Une saga, un mythe, interview partie 1 et partie 2.
Dans la même collection : Kaamelott ou la quête du savoir.
Sur le même thème : Le MytheMythe et Super-Héros, Les Dieux de Kirby,
l’excellent édito de Frédéric Wittner sur Méchants et Héros
& Conférence Les Mythes dans le cinéma moderne..
Triangulation en rapport : Les Cow-Boys.

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